Imbroglio social et juridique à la SNCM

Jeudi, 27 Janvier 2005 18:20
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La réunion du comité d'entreprise extraordinaire de la Société nationale Corse-Méditerranée (SNCM), qui se tenait mercredi 26 janvier, a été suspendue jusqu'au jeudi 9 février.

(…) La séance marathon a surtout été marquée par les échos des déclarations du secrétaire d'Etat à la mer, François Goulard, devant l'Assemblée nationale. Pendant que le CE était réuni à Marseille, il confirmait à Paris que le gouvernement "recherchait un opérateur industriel susceptible, à la fois, d'apporter des capitaux pour garantir l'avenir de l'entreprise et d'améliorer la gestion et la performance commerciale de la SNCM" (Le Monde du 26 janvier).

Ces annonces ont exaspéré les élus du CE, qui ont décidé de porter plainte pour "délit d'entrave" contre la direction de la compagnie. En effet, pour Bernard Marty, secrétaire (CGT) du CE, "alors que l'on n'avait pas encore abordé le volet social, le secrétaire d'Etat à la mer annonçait déjà la privatisation".
La séance du CE a été consacrée uniquement à l'examen des comptes de l'entreprise, les syndicats estimant que "les mesures sociales dépendent de l'analyse économique et financière". La direction chiffre les déficits 2004 à 27,3 millions d'euros, dont "10 millions dus à des problèmes conjoncturels, le reste étant structurel". Le CE a mandaté un expert qui doit remettre ses premières conclusions le 9 février.
Les syndicats, divisés à l'automne dernier, ont voté unanimement durant toute la séance de mercredi, en particulier deux motions de défiance envers l'Etat actionnaire et envers la direction générale. Ils réclament une table ronde avec le gouvernement afin d'assurer la pérennité de la SNCM et l'avenir de la continuité territoriale entre la Corse et le continent. (…)

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Mis à jour ( Jeudi, 27 Janvier 2005 18:20 )