Le ministre de la Fonction publique, Renaud Dutreil, devait dévoiler mercredi 8 décembre aux syndicats ses propositions de revalorisation salariale pour les fonctionnaires, mais les chances d'un accord apparaissent minimes au vu des positions des interlocuteurs. Après un boycott intersyndical de la précédente réunion sur le sujet le 23 novembre, Renaud Dutreil a assuré qu'il ferait ce 8 décembre "une première esquisse de mesures salariales concrètes, sans exclusive".

Depuis plusieurs semaines, gouvernement et syndicats campent sur des positions diamétralement opposées : les organisations affirment que les fonctionnaires ont perdu 5% de pouvoir d'achat par rapport à l'inflation depuis janvier 2000, alors que Renaud Dutreil fait état d'une évolution du salaire moyen des agents supérieure à la hausse des prix ces dernières années, du fait des primes et de l'ancienneté. (…)
Le 9 juillet, un décret du gouvernement avait légèrement augmenté le minimum salarial mensuel net (de 970 euros à 975) dans la Fonction publique, afin qu'il ne se situe pas en-dessous du montant du Smic général, qui venait d'être revalorisé quelques jours plus tôt. Ces "bas salaires" concernent actuellement quelque 120.000 agents titulaires, répartis dans les trois Fonctions publiques (Etat, Territoriale, Hospitalière). Aucun chiffre n'est cependant disponible concernant la part des quelque 730.000 agents non-titulaires bénéficiant de ces traitements minimum.

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