A nouveau en croisade contre l'insécurité et souhaitant passer à une "nouvelle étape" dans la lutte contre la délinquance, notre président de la République était hier en visite à Nîmes, accompagné de son ministre de l'Intérieur Dominique de Villepin et de François Fillon, ministre de l'Education nationale.
Ils ont participé à une table ronde à la Préfecture sur la violence à l'école (Chirac y préconise la "tolérance zéro") au côté d'une douzaine de chefs d'établissement, d'élèves et de parents d'élèves d'écoles de quartiers défavorisés. Ceux-ci ont fait part de leurs expériences quotidiennes des violences. Puis Jacques Chirac a vivement défendu les lycées professionnels : "On a besoin de gens qui savent faire quelque chose, pas seulement de théoriciens fumeux", a-t-il lancé à une mère d'élève qui se plaignait que son fils ait dû abandonner l'enseignement général pour l'enseignement professionnel...
Le chef de l'Etat a réaffirmé sa volonté de "réduire massivement d'ici deux à trois ans" le nombre d'incidents dans les écoles. "Il faut refixer le cap de l'école républicaine, celle du respect, de l'égalité des chances et de la promotion des talents", a-t-il conclu.

Jacques Chirac sait-il que 60% des patrons des principales entreprises françaises cotées à la bourse de Paris - le "SBF 120" - ont été formés dans les grandes écoles parisiennes : Ena, HEC, ESCP, Insead, Polytechnique, grandes écoles d'ingénieurs ?
Pourquoi Jacques Chirac n'est-il pas convaincu que si chaque citoyen de ce pays avait un véritable emploi (avec un vrai salaire) ou une véritable couverture sociale, cela réduirait considérablement cette délinquance à laquelle il semble à nouveau s'intéresser, on se demande pourquoi ?
Et ces millions "de gens qui savent faire quelque chose", exclus du marché du travail : Jacques Chirac ne pense-t-il pas que 10% de chômeurs, c'est un gaspillage criminel ?