Seul un allocataire du revenu minimum d'insertion sur trois est aujourd'hui inscrit à l'ANPE et bénéficie de ses services. En accord avec les participants au "Grenelle de l'insertion" (associations, Etat, entreprises, syndicats, collectivités locales) qui s'est clos hier, le gouvernement entend mettre fin à cette anomalie.

«Je suis favorable au principe d'une intervention forte du service public de l'emploi en direction des allocataires de minima sociaux», a annoncé François Fillon en validant l'idée de «construire les parcours d'insertion autour d'un référent unique» au sein du nouvel opérateur fusionnant l'ANPE et l'Assedic. Ce dernier ne devra donc plus traiter les demandeurs d'emploi selon leur statut, mais selon leurs besoins.

L'enjeu est considérable pour les intéressés, mais aussi pour l'Etat : dans l'hypothèse étudiée par l'exécutif où 500.000 allocataires de minima sociaux de plus seraient suivis par la future «France Emploi», cela nécessiterait la mobilisation de 3.000 à 3.500 agents supplémentaires, soit un investissement de 200 millions d'euros, qui pourrait être en partie financé grâce aux économies liées à la fusion. Statistiquement, cela pourrait accroître considérablement le nombre de chômeurs, mais tout dépendra de la catégorie dans laquelle ces personnes seront inscrites...

(Source : Les Echos)