Quand l’Europe facilite le travail au noir

Mercredi, 11 Mars 2015 15:56
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Le procès pour travail dissimulé sur le chantier de l’EPR de Flamanville s’est ouvert à Cherbourg. Le dossier vise les employeurs de 460 ouvriers étrangers embauchés au noir.

163 relèvent de l’agence d’intérim Atlanco qui serait domiciliée à Chypre et 297 d’une société roumaine de BTP.

Bouygues TP, sa filiale Quille et la société Welbond Armatures se voient reprocher d’avoir recouru «aux services d’une entreprise pratiquant le travail dissimulé».

3,6 millions d'euros de cotisations sociales n’auraient pas été payées entre 2008 et 2011.

On constatera, une fois encore, que l'affaire concerne des «travailleurs détachés» issus de la CEE, des entreprises chypriote et roumaine, de grands groupes français (et leurs sous-traitants).

Cette magouille à grande échelle, à échelle industrielle, confirme que l'Europe, par ses dispositions et les «détournements» qu'elles facilitent, entretient et encourage la concurrence (déloyale) entre travailleurs.

Non seulement les fameux «plombiers polonais, roumains, chypriotes…» DÉCLARÉS travaillent en France aux coûts sociaux en vigueur dans leurs pays d'origine (c'est-à-dire 40 à 60% de cotisations en moins), mais beaucoup le font au black.

Encore une info qui gonflera le score électoral du «petit parti qui monte…», avec la bénédiction de l'Europe et de tous ceux qui nous juraient main sur le cœur, lors du référendum sur la Constitution européenne de 2005 (1), que le fameux «plombier polonais» relevait du pur fantasme. Selon les syndicats, ils seraient plus de 500.000 en France (estimation). Combien non déclarés ?

(1) Projet rejeté par plus de 54% des électeurs mais adopté - en force - à l'Assemblée nationale.

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Mis à jour ( Mardi, 19 Mai 2015 05:05 )