Chômeurs, aux urnes !

Mardi, 03 Avril 2012 07:02
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AC! Gironde a dressé le bilan de cinq années de sarkozysme contre les privés d'emploi, les précaires et les pauvres. Cinq années de stigmatisation et de régression sociale. L'association appelle les intéressé-e-s à ne surtout pas s'abstenir.

Voici des extraits de leur tract de 4 pages...

La politique de Sarkozy avec l'UMP, depuis 2007, a été une gigantesque opération de destruction des éléments du pacte républicain tels qu'ils existaient depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Aux ordres du Medef, appuyée par des médias pris en main à 90%, la droite nous a imposé cette idéologie libérale de la compétition, de l'individualisme et de la déréglementation.

Elle a laissé faire les «patrons voyous» et les délocalisations, les fabuleux profits des multinationales ont permis aux rentiers et aux actionnaires de multiplier leurs bénéfices comme jamais. En parallèle, elle a développé la précarité à l'extrême, triché sur la visualisation des chiffres du chômage et attaqué le Code du Travail tout en privatisant les services publics, notamment l'ANPE par la création de Pôle Emploi. Enfin, les richesses n'ont jamais été aussi inégalement réparties.

Une situation dramatique :

730.000 destructions d’emplois depuis 2007
1.200.000 chômeurs de plus inscrits à Pôle Emploi depuis 2007
500.000 radiations par an
5 millions d'actifs touchés par le chômage
1,8 million de chômeurs en fin de droits
2 millions d'allocataires du RSA
3,6 millions de personnes survivant avec des minima sociaux
11 millions de personnes touchées par la pauvreté ou l'exclusion

Ce que le gouvernement Sarkozy a fait :

• Suppression de la prime de retour à l'emploi (PRE)
• Suppression du "plan rebond" pour les chômeurs en fin de droits
• Suppression de l'allocation en faveur des demandeurs d'emploi en formation (ADFEF), remplacée par l'allocation de fin de formation (R2F) dont le montant est nettement moins élevé
• Suppression de la dispense de recherche d'emploi (DRE) des chômeurs âgés
• Suppression de l’allocation équivalent retraite (AER), remplacée par l'allocation transitoire de solidarité (ATS) dont le montant est moins élevé et les conditions d'attribution plus difficiles.

Des réformes et des lois toutes plus répressives les unes que les autres :

• Loi dite «Droits et devoirs des demandeurs d'emploi» (2008)
Prévoit que soit radié tout demandeur d'emploi ayant refusé deux offres d'emploi «raisonnables» (ORE). Révise graduellement à la baisse les prétentions salariales en fonction de l'ancienneté au chômage.

• Loi créant le RSA (2009)
Une partie des ex allocataires du RMI sont obligés d'être inscrits à Pôle Emploi, donc soumis à l'obligation d'accepter deux offres «raisonnables» d'emploi, et à subir les même menaces et pressions que tout demandeur d'emploi. Le contrôle social est accru.

• Loi créant le RSA Jeunes (2010)
Ses conditions d'accès sont tellement restrictives que seulement 9.000 jeunes y ont droit ! L'égalité républicaine est là battue en brèche.

• Réforme des retraites (2010)
En repoussant l'âge de départ, elle laissera encore plus longtemps au chômage les seniors dont les patrons ne veulent plus. Poussés hors des entreprises de plus en plus tôt, le montant de leurs pensions sera réduit du fait d'une durée de cotisation incomplète.

• Nouveau texte de loi sur le RSA (2011)
Le chômeur au RSA doit travailler 7 heures par semaine, sinon on lui coupe les vivres. Cette droite pétainiste et populiste réinvente l'esclavage et le STO.

• Le décret n°2012-294 du 1er mars 2012
Renforce les procédures d'orientation, de suspension et de radiation applicables aux allocataires du RSA. Jusqu'au bout, l'UMP se sera acharnée sur les plus fragiles.

Cinq années de propos et d'actes discriminants et stigmatisants envers les pauvres :

Au cours de la mandature, les caciques de l'UMP et le président lui-même auront rivalisé d'ardeur dans les déclarations volontairement insultantes à l'encontre des précaires, des chômeurs et des pauvres, les pointant du doigt et les culpabilisant avec la volonté de les rendre responsables de leur situation.

C'est Nicolas Sarkozy qui ouvre le bal : «Les politiques sociales ne peuvent continuer ainsi à alimenter le déficit et la dette», «Un service public de l'emploi doit radier non pas 2% de demandeurs d'emploi mais 8%», suivi par Martin Hirsch, l'architecte du RSA : «Demain, ce sera travail obligatoire pour tous ! L'égalité devant la loi est un principe dépassé». Et que dire des propos abjects de Laurent Wauquiez qui fait de la surenchère en parlant de «cancer de la société française» à propos d'hommes et de femmes exclus du marché du travail, survivant aux minima sociaux et traités d'«assistés». Quant au très extrême-droitiste Patrick Buisson, conseiller de Nicolas Sarkozy, il ira jusqu'à proposer de supprimer purement et simplement le RSA.

N'oublions pas le ministre du Travail, Xavier Bertrand qui, vient de ficher tous les allocataires sociaux : ce grand fichier visant à prévenir les fraudes permettra en réalité de contrôler les pauvres. Et n'oublions pas que, régulièrement, certains maires UMP refusent l'entrée des cantines scolaires aux enfants de chômeurs, rompant ainsi avec le concept républicain d'égalité de traitement.

Parallèlement, en janvier 2009, Nicolas Sarkozy a créé Pôle Emploi, une arme de plus contre les chômeurs :

La fusion de l'ANPE et de l'Assedic a été voulue afin de rompre avec la prétendue inefficacité de l’ANPE en faisant croire que cela serait pour le bien des demandeurs d’emploi... En réalité, c'est le service public de l’emploi qui a été détruit pour mettre en place une gestion libérale, compétitive et performante du chômage.

Pôle Emploi est actuellement une entreprise de service privé avec une délégation de service public. Cette nouvelle structure a des objectifs de rendement (et notamment de placement des demandeurs d’emploi dans des structures privées) dans la lutte contre le chômage et dans les économies de fonctionnement. Concrètement, Pôle Emploi vise à accentuer les contrôles, les pressions et les sanctions à l’encontre des chômeurs afin de leur faire accepter des emplois précaires dans des secteurs aux conditions de travail dégradées. Concrètement, cela se résume ainsi : «Dénoncer, Contrôler, Réprimer, Sanctionner, Soupçonner, Ficher, Déshumaniser, Radier». […]

Les années 2007-2012 resteront dans l’histoire sociale de la France comme des années de régression et de déclin. Dans tous les domaines, la politique de Sarkozy s’est caractérisée par la volonté de détruire les conquêtes sociales, de refouler la société en arrière.

Toutes ces attaques décrites contre les demandeurs d'emploi ont eu lieu au cours de la mandature des cinq années de Monsieur Sarkozy. Face à celle-ci, les demandeurs d'emploi soutenus par les associations comme la nôtre n'ont eu que leur seule force pour résister à la violence destructrice du pouvoir UMP mené par un président qui n'était pas celui de tous les Français mais seulement celui des riches, banquiers, financiers, patrons du CAC40 et du Medef. Un président Sarkozy qui s'est attaché à organiser une vraie guerre contre les privés d'emploi et les pauvres.

Sarkozy et l’UMP sont coupables de crimes contre les chômeurs, contre les salariés, contre les retraités et contre la jeunesse.

Ils sont les représentants d’une classe et d’un système qui demain perdurera si, tous ensemble, nous ne lui disons pas NON en allant voter contre lui et contre sa sœur jumelle Marine Le Pen.

Nous appelons tous les chômeurs et précaires à ne pas voter contre leurs intérêts
et à virer Sarkozy en priorité.


AC! Agir ensemble contre le chômage

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Mis à jour ( Vendredi, 27 Juillet 2012 07:09 )