Entrons-nous dans l’ère des «inactifs convaincus» ?

Samedi, 18 Juillet 2009 00:24
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Aux USA, des chômeurs - plutôt jeunes et célibataires - découvrent le «funemployment». En Italie, toute une génération semble aussi préférer le chômage à l'aliénation du travail précaire qui ne paie pas.

Ils ont entre 25 et 35 ans et n'ont aucune activité. Ils font partie de la génération «ni-ni» : ni études, ni travail. Déjà identifié en Espagne, le phénomène touche l'Italie. Comme le rapporte le Corriere della Sera, ils seraient près de 9% parmi les 25-35 ans à préférer le chômage. Alors que près d'un Italien sur cinq de cette même tranche d'âge est à la recherche d'un travail, eux ont choisi de sortir du circuit classique des demandeurs d'emploi.

Les raisons d'un tel mode de vie ? Pour beaucoup, il y a eu des moments de lassitude après des recherches infructueuses. Mais, en amont, il y a surtout la conviction profonde de l'inutilité des études. Et le refus d'appartenir à un autre groupe de jeunes, les travailleurs diplômés de la «génération mille euros». Ils perçoivent leur inactivité comme une troisième voie, entre des études qu'ils jugent vaines et un emploi justement rémunéré qu'ils estiment introuvable.

Le phénomène des «inactifs convaincus» vivant en marge de la société pourrait rappeler celui des hippies des années 1960. Mais là où leurs aînés se nourrissaient d'idéalisme, la jeunesse du sud de l'Europe semble être en proie au fatalisme et au pessimisme. En Espagne, plus de la moitié des jeunes entre 18 et 35 ans déclarent «ne pas avoir un projet d'avenir en lequel croire». Et en attendant de le trouver, ils comptent sur leurs parents. Une vie dont ces jeunes Italiens prétendent s'accommoder puisqu'ils se déclarent à 80% satisfaits de leur mode de vie.

(Source : Les Echos)

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Mis à jour ( Mercredi, 29 Septembre 2010 17:00 )