Les opportunités pour les primo-demandeurs d'emploi sortant de l'enseignement supérieur ont connu un "effondrement" en octobre, a annoncé l'Afij (Association pour faciliter l'insertion professionnelle des jeunes diplômés).

Par rapport à octobre 2007, le nombre d'offres a baissé de 32% et le nombre de postes de 66%, alors qu'au premier semestre l'association enregistrait une hausse de 40% des offres et de 48% des postes (une offre peut comprendre plusieurs postes à pourvoir, comme dans les grandes entreprises). Une "dégradation du marché de l'emploi de cette ampleur" n'a "jamais été enregistrée" par l'Afij en 14 ans de collecte des offres pour jeunes diplômés.

La baisse concerne moins les offres en CDI que celles en CDD. Selon l'Afij, ces chiffres sont toutefois "indicatifs" et "ils ne peuvent pas indiquer l'évolution des recrutements pour les prochains mois".

Pas comptabilisés en tant que chômeurs

Mais "au-delà" des chiffres, les "nombreuses" déclarations de recruteurs recueillies par l'Afij indiquent que "leur plan de recrutement sur 2009 est suspendu, voire qu'ils n'ont plus de plan de recrutement à début novembre 2008. L'attentisme semble prévaloir". Ces éléments "confirment que la crise économique engagée va toucher d'abord les nouvelles embauches et, en particulier, celles des jeunes issus de l'enseignement supérieur".

L'association précise que "la grande majorité de ces jeunes ne sont pas considérés comme des demandeurs d'emploi parce qu'ils ne sont pas inscrits à l'ANPE et que leur non accès à l'emploi ne se répercutera pas dans les statistiques du chômage, du moins dans l'immédiat".

(Source : Le Nouvel Obs)

NDLR : Va-t-on assister à une explosion des stages en entreprise ?