Airbus : mobilisation massive des salariés en France

Mardi, 06 Février 2007 19:36
Imprimer
C'est avec succès que l'appel des syndicats d'Airbus à un débrayage d'une heure a été suivi en France par les salariés du constructeur aéronautique, très inquiets de l'impact social du plan de réorganisation industrielle "Power 8" qui doit leur être officiellement dévoilé autour du 20 février, et qui vise à économiser deux milliards d'euros par an d'ici 2010.

Près de 90% d'entre eux - soit plus de 18.000 grévistes - ont cessé le travail entre 10h30 et 11h30 sur les cinq sites de production de Toulouse, mais aussi sur ceux de Saint-Nazaire (Loire Atlantique) et de Méaulte (Somme) : une mobilisation historique.
L'action des salariés français intervient après d'importantes manifestations la semaine dernière en Allemagne, où la crainte d'être encore plus touchés que leurs collègues en France par "Power 8" est très vive. Alors que ce plan prévoit une réorganisation de la production entre les deux pays, les syndicats d'EADS en Allemagne craignent que les réductions de coûts passent par la suppression de 8.000 postes sur environ 22.300 en Allemagne. En outre, jusqu'à 8.000 emplois supplémentaires seraient menacés chez les sous-traitants. "Les rumeurs les plus folles courent sur ce plan. Les Allemands parlent de plusieurs milliers d'emplois perdus", a expliqué Jean-François Knepper, délégué central FO. "Nous savons seulement que ce plan impliquera 30% d'économies, soit environ 10.000 emplois à supprimer."

"Ce que nous voulons, c'est que l'Etat français vienne à notre aide comme cela va se faire sans doute en Allemagne", a pour sa part déclaré Julien Talavant, second délégué central FO, après que Berlin et le ministre de l'Economie allemand Michael Glos aient affirmé qu'ils utiliseraient tous les moyens pour préserver l'emploi. François Loos, ministre délégué à l’Industrie, a assuré ce matin à l'Assemblée nationale que "l’avenir d'Airbus est une préoccupation majeure du gouvernement, pas depuis 15 jours mais depuis toujours. Nous comprenons les inquiétudes formulées par les salariés qui se sont fortement mobilisés ce matin." Oui, mais encore ?

Lire aussi :
Articles les plus récents :
Articles les plus anciens :

Mis à jour ( Mardi, 06 Février 2007 19:36 )