ANPE : 900.000 € pour séduire les entreprises

Lundi, 20 Novembre 2006 10:11
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L'Agence Nationale Pour l'Emploi lance une campagne de communication afin de redorer son image auprès des entreprises et leur faire connaître ses services d'aide aux recrutement.

Réalisée pour un montant total de 900.000 € par l'agence de communication TBWA, cette campagne démarrera dès aujourd'hui dans la presse quotidienne nationale, puis dans la presse hebdomadaire et mensuelle jusqu'en janvier 2007 sous le slogan "Les Services Entreprises de l'ANPE, il y a ceux qui pensent nous connaître, et puis il y a nos clients".
L'objectif de l'ANPE est de "partir en campagne pour mieux faire connaître la diversité et la qualité de son offre de services aux entreprises". L'ANPE "propose une gamme complète de services aux entreprises qui couvrent l'intégralité des étapes du recrutement", rappelle son communiqué en détaillant "analyse des besoins, recherche et présélection de candidats, recrutement par simulation pour mesurer les aptitudes réelles des candidats, intégration du nouveau salarié..."

"Il faut augmenter l'attractivité de l'ANPE vis à vis des entreprises pour accroître le nombre d'offres reçues, donc nos capacités à proposer des emplois aux chômeurs", explique son directeur général Christian Charpy dans une interview pour Le Parisien/Aujourd'hui en France. "On estime qu'on gère 30 à 35% du recrutement durable, c'est-à-dire des offres d'emploi non précaires. Il y en a donc 65% qui nous échappe", déclare-t-il. Interrogé sur l'essor des opérateurs privés sur le marché du placement des demandeurs d'emplois, M. Charpy se dit "tout à fait favorable à la mise en concurrence de l'ANPE, au fait qu'on ne soit pas seul à travailler sur le marché du recrutement" mais, "c'est un fait, l'ANPE fait aussi bien que les opérateurs privés et pour moins cher".

Le prix de cette campagne équivaut cependant à plus de 2.000 mensualités d'ASS (allocation spécifique de solidarité - 14,25 € par jour) dont on sait que les bénéficiaires représentent 17% des chômeurs sanctionnés depuis la réforme du contrôle des demandeurs d'emploi entrée en vigueur le 2 août 2005. Par exemple, pour 3.800 sanctions graduées à - 20% pendant deux mois (la punition "minimale") sur cette population particulièrement fragile, l'économie réalisée est déjà d'environ 650.000 €…

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Mis à jour ( Lundi, 20 Novembre 2006 10:11 )