Les anciens de Pechiney laminés par Alcan

Jeudi, 17 Février 2005 15:29
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«Ça ressemble à une démolition.» Après quinze ans de maison, cet ancien cadre dirigeant de Pechiney dit qu'il «vit très mal» la mainmise du canadien Alcan sur l'ex-fleuron de l'aluminium français, depuis son OPA réussie de l'été 2003.

Poussé dehors, en 2004, comme la quasi-totalité du comité exécutif de Pechiney, il dit continuer à se tenir au courant.Il revoit les anciens, passe des coups de fil à ses collaborateurs restés dans le groupe. «L'ambiance est détestable, les Canadiens sont en train de tout casser», soupire-t-il. Amertume ? Sûrement. Mais on retrouve souvent les mêmes mots quand on interroge des ex-dirigeants, des cadres encore en poste, ou des syndicalistes. «Les Canadiens passent en force en refusant d'intégrer la culture française de Pechiney. C'est une énorme erreur stratégique qui se soldera par un échec», prédit François Hommeril, de la CGC.

Ce matin à Paris (le 17/02/05), les syndicats de l'ex-Pechiney ont rendez-vous avec la direction du groupe, pour la tenue d'un bureau du comité européen. «Cela fait trois mois que l'on se bat pour que la direction accepte de faire le point sur les restructurations en cours», affirme Claude Verdier, délégué central de la CGT. (…) La réunion du bureau du comité de groupe européen d'aujourd'hui sera aussi l'occasion d'une rencontre inédite avec le nouveau patron de Pechiney SA ­ la structure juridique française d'Alcan ­, Gaston Ouellet, canadien et directeur des ressources humaines du groupe. Une sorte de consécration de la prise du pouvoir des Canadiens. En un an, c'est la quasi-totalité du comité exécutif de Pechiney qui est partie. Ecoeurée et/ou poussée à la porte. (…)

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Mis à jour ( Jeudi, 17 Février 2005 15:29 )