Jean-Pierre Revoil quitte l'Unedic !

Mercredi, 07 Février 2007 17:44
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Le directeur de l'Unedic a annoncé son départ hier en comité de direction générale, sans donner de date précise. Et le Medef lui a vite trouvé un remplaçant.

Depuis quelques semaines, Jean-Pierre Revoil était sur la sellette, ses déclarations contre le projet de fusion ANPE-Unedic ayant fait grincer des dents. Agé de 62 ans, il occupait ce poste depuis février 2003. Récemment, au cours de la polémique sur la non publication de l'enquête annuelle de l'INSEE sur les chiffres du chômage, il avait trouvé ce report «très regrettable» et contesté le chiffre officiel du chômage au sens du Bureau International du travail : «On peut être chômeur au sens du BIT et ne pas être inscrit à l'ANPE». «Quand on me demande combien y a-t-il de demandeurs d'emploi, je réponds combien en voulez-vous ? On peut arriver au chiffre de 4 millions comme à celui de 1 million», ironisait-il.
Ironie et franc parler qui mettent fin à sa carrière. Il y a un an exactement, flairant cette probabilité, il le disait lui-même : «On peut me virer, je suis arrivé à l’âge de la retraite. Et j’ai déjà le nombre de trimestres pour la prendre…»

Jean-Luc Bérard, 47 ans, actuel DRH de Safran et ex DRH de l'Unedic, a été discrètement poussé par Denis Gautier-Sauvagnac (Medef, vice-président de l'Unedic) : sa nomination devrait être confirmée lors d'un prochain bureau à la mi-mars.
Annie Thomas (CFDT, présidente de l'Unedic) a exprimé "beaucoup de reconnaissance" envers M. Revoil, saluant "un pilier" de l'Unedic - 24 ans d'ancienneté ! - qui "a été là à tous les moments-clés du changement du régime et a su les accompagner" et a rendu hommage à sa "chaleur humaine".
«Il va être l'homme lige du Medef. On aurait dû faire appel à un cabinet de chasseurs de têtes», estiment des syndicalistes. Son départ est surtout une mauvaise nouvelle pour les chômeurs.

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Mis à jour ( Mercredi, 07 Février 2007 17:44 )