Mais elles sont esseulées. Comme toujours. 

On ne les a pas beaucoup vues et entendues ces derniers mois lors des grandes mobilisations Gilets Jaunes, mais cette fois la coupe étant pleine, les associations de défense des droits des chômeurs et précaires sortent du bois.

Elles unissent leurs (faibles) forces pour faire entendre la voix des sans-voix justement, celles et ceux qui alternent périodes travaillées et chômées.

Ils et Elles sont de plus en plus nombreux à mesure que la précarisation des parcours professionnels s'intensifie. Malgré tout, paradoxalement, alors que les contrats de travail de courtes durées explosent, il sera encore plus difficile d'ouvrir des droits à l'assurance-chômage, entre autres régressions en œuvre depuis le 1er novembre.

Mais après tout, pourquoi le gouvernement et le Medef se gêneraient-ils de raboter les droits puisque les premiers concernés, chômeurs et précaires, ne se mobilisent pas et laissent faire. Il en est ainsi depuis longtemps alors que leur nombre de cesse de grossir : 6,5 millions d'inscrits à Pôle Emploi et près de 2 millions de bénéficiaires du RSA. Sur Actuchomage, nous le déplorons depuis… 2004. 

Pour autant, une fois l'an, nous enregistrons de formidables pics de mobilisation. Certains jours de décembre, 30.000 à 45.000 personnes passent sur le site. Dans quel but ? Savoir quand sera verser la Prime de Noël et en connaître le montant. Désespérante réalité !

Pendant ce temps, les associations peinent à réunir quelques dizaines d'adhérents autour de leurs revendications. Nous avons connu cette désaffection partagée par toutes les structures sans distinction, qui nous a conduits à prendre nos distances et à nous intéresser à d'autres sujets. Parce que c'est (un peu beaucoup) déprimant.

Mais nous encourageons toujours celles et ceux qui nous suivent, celles et ceux qui passent par ici, à rejoindre les signataires du tract ci-dessous, parmi lesquels : AC ! Agir ensemble contre le Chômage, le MNCP (Mouvement National des Chômeurs et Précaires), l'APEIS, la CGT Chômeurs…

Faute de quoi, les conditions d'indemnisation continueront à se dégrader année après année, convention après convention, renoncement après renoncement.

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