PSA embauche… en Russie

Jeudi, 05 Juillet 2012 13:33
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Après avoir grassement bénéficié des aides de l'Etat français (chômage partiel + heures sup’ défiscalisées), le constructeur s'apprête à supprimer 8.000 emplois dans les prochains jours. Ecœurant !

Le groupe PSA, avec son pa­rte­na­ire Mi­t­su­bi­shi, a ina­u­guré mercredi une chaîne d'a­ssem­blage en cy­cle co­m­plet sur le site de Ka­louga, à 180 km de Mos­cou. Le co­nstru­cteur de­vrait em­ba­u­cher 800 sa­lariés d'ici à fin 2013.

Le co­nstru­cteur tri­co­lore co­mpte que sa nouve­lle ligne de pro­du­ction lui pe­r­met­tra d'e­n­trer dans la cour des gra­nds dans un ma­rché en pa­sse de deve­nir le plus impo­rtant d'Europe d'ici à 2015.

L'usine d'a­ssem­blage de Ka­louga, ba­ptisée PCMA Rus et déte­nue à 70% par PSA et à 30% par Mi­t­su­bi­shi, assem­blera déso­rmais trois ve­rsi­ons de la 408 en cy­cle co­m­plet (co­m­plete kno­cked down). Jusqu'ici, l'usine de Ka­louga assem­blait cinq modèles en semi kno­cked down (les Ci­troën C4 et C-crosser, les Pe­u­geot 308 et 4007 et le 4x4 Mi­t­su­bi­shi Outla­n­der). D'a­u­tres modèles vont pa­sser en cy­cle co­m­plet. L'Outla­n­der déma­rrera en no­ve­m­bre pro­chain. Puis deux au­tres modèles, dont un 4x4, du­rant l'année 2013.

Le site, qui assem­blait 44.000 véhi­cules par an de­puis 2010, va pro­gre­ssi­ve­ment atteindre la ca­de­nce ma­xi­male de 125.000 véhi­cules par an à la fin 2013. L'usine, qui aura néce­ssité un inve­sti­sse­ment de 500 mi­l­li­ons d'euros, em­ploi­era à ce mo­ment-là 2.500 pe­r­so­nnes (co­n­tre 1.700 sa­lariés, dont 200 ex­pa­triés actu­elle­ment).

Par ra­pport à l'usine voi­sine du groupe Volkswa­gen, PCMA Rus est de ta­i­lle plus réduite. "Nous avons fait de gros effo­rts en te­r­mes de sur­face de pro­du­ction", ex­pli­que toute­fois le di­re­cteur fi­na­n­cier de l'usine, Jean-Pa­s­cal Vi­a­tte. "Ka­louga est l'usine PSA la plus co­m­pa­cte du mo­nde. La sou­dure et l'a­ssem­blage se font sous le même toit. En te­r­mes de ma­na­ge­ment et de lo­gi­sti­que, nous avons suivi les préceptes de l'école de ge­stion de la pro­du­ction dite “lean” afin de réduire les coûts et améli­o­rer l'effi­ca­cité".

(Source : La Tribune)


NDLR : Ces dernières années, en véritable «assisté», PSA n'a pas hésité à bénéficier simultanément de deux dispositifs pourtant antagonistes : les aides au chômage partiel financées par l'Etat et l'Unedic, et les heures supplémentaires défiscalisées. LIRE ICI...
Il va sans dire que ces millions généreusement versés par la France ne lui posent aucun cas de conscience.
Nous souhaitons bon courage à ses salariés russes qui vont découvrir les joies du lean management...


La complainte du patron de PSA, qui veut une baisse «massive» du coût du travail en France :



«Lorsque, en 2010, monsieur Philippe Varin avait quadruplé son salaire en le portant à 3,25 millions d'euros, la question du coût du travail le préoccupait moins qu'aujourd'hui», a réagi le député de Seine-Saint-Denis, Bruno Le Roux.

«Nous avons le coût du travail le plus cher en Europe et nous produisons 44% de notre production en France, donc il faut baisser les charges qui pèsent sur le travail de manière massive», a-t-il dit le pédégé. C'EST FAUX, rétorque Samuel Laurent, l'un des Décodeurs du Monde.fr...



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Mis à jour ( Mardi, 17 Juillet 2012 06:05 )