Pôle Emploi : des salariés portent plainte pour harcèlement moral

Mercredi, 06 Avril 2011 10:19
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Quatre conseillers, dont deux militants CGT, s’estimant harcelés par leur direction, ont porté plainte contre Pôle Emploi.

Bureaux isolés, exclusion des plannings, perte de leurs portefeuilles, tâches éloignées de leurs compétences : quatre conseillers Pôle Emploi, à Metz, se plaignent d’avoir été victimes de harcèlement moral pendant six mois de la part de leur direction régionale. En février dernier, une plainte avec constitution de partie civile a été déposée auprès du doyen des juges d’instruction du TGI de Metz.

Avant la fusion avec l’Assedic, ces quatre salariés de l’ANPE, deux hommes et deux femmes, travaillaient depuis des années à l’agence Taison. Au moment de la fusion, ils décident de conserver leur statut d’agent public «avec une garantie statutaire de ne pas changer d’agence», rappellent Jean-Pierre Racaud et Denis Legrand, tous deux militants CGT.

Fin 2009, les agents ne formulent pas de vœux, comme leur demande leur direction. Début 2010, ils se rendent compte qu’ils ne sont plus «dans les plannings, on nous a retiré nos portefeuilles. On ne nous donnait plus de tâches ou alors, on nous affectait avec des contrats aidés», témoignent-ils. En mars 2010, Denis Legrand apprend sa mutation dans une autre agence. Pour son collègue, le départ est prévu en juin. «La direction a voulu faire un exemple avec nous, afin d’envoyer un signal aux agents publics de Pôle Emploi». Quant aux deux conseillères, elles souffriraient de burn-out et de grave dépression, et sont en arrêt maladie.

La direction dément

Le directeur régional de Pôle Emploi, Jean Niel, dément toute volonté de harcèlement et de nuisance contre la CGT. «Dans leurs vœux, ces agents pouvaient demander à rester dans leur agence», explique-t-il. Devant leur silence et l’arrivée d’autres salariés dans l’agence Taison, Jean Niel décide de muter les deux syndicalistes «comme le permettent nos statuts. Ils restent dans le même périmètre administratif, l’un à côté de chez lui, le second à 500 mètres de son ancienne agence». Les deux conseillères «malades avant 2009 n’ont pas bougé».

Jean Niel reconnaît simplement que des tâches des deux militants ont pu leur être retirées quelques jours avant leur mutation. «Mais celles qui leur ont été confiées font aussi partie de leur contrat de travail».

(Source : Le Républicain Lorrain)

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Mis à jour ( Mercredi, 06 Avril 2011 10:27 )