En 2006, Dominique de Villepin créait le suivi mensuel personnalisé des chômeurs. Aujourd'hui, Pôle Emploi instaure le suivi bimestriel de ses conseillers (ou SBC).

Au CE des 24 et 25 février, le Directeur régional a présenté une note de la Direction nationale, datée du 1er février 2011, qui institue un entretien de suivi tous les deux mois avec chacun des conseillers à réaliser par le Responsable d'équipe de production (ou REP).

La pratique du SMP l'a montré : la frontière entre suivi et contrôle est parfois ténue. Même si les conseillers, n'ayant pas pour l'instant d'objectifs individuels chiffrés, s'efforcent le plus souvent de faire la différence.

L'entretien bimestriel obligatoire de suivi des conseillers, réalisé par un encadrement de proximité qui est, lui, soumis à des objectifs individuels chiffrés, est bien une nouvelle étape de la mise en place d'un système coercitif.

Ne nous laissons pas abuser par un habillage qui se veut empathique (il faut bien aider les conseillers qui sont en difficulté, etc).

On notera aussi que la Direction a attendu de faire le plein en terme de renonciations au statut public avant de mettre en place ce SBC. Ce n'est évidemment pas un hasard : l'entretien "de progrès" avait fait un flop malgré plusieurs tentatives. Les agents ANPE le refusaient en masse, ce que leur permettait leur statut public.

Au cours du CE, des élus ont déjà pointé un certain nombre de "dérives" constatées sur les entretiens déjà réalisés. Le Directeur régional s'en tient à la note pour dire qu'il n'est pas responsable de ces "dérives" d'un encadrement trop zélé ici ou là. Pour la CGT, il ne s'agit pas de dérives mais bien de conséquences intrinsèques de l'institution d'un entretien bimestriel de suivi d'activité des conseillers.

Pour une information complète, voir le tract en pdf.

La CGT-Pôle Emploi Lorraine