Auto-entrepreneur : l’imposture

Mardi, 19 Mai 2009 13:47
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En avril, selon l'INSEE, le nombre de créations d'entreprises a augmenté de 6,1% à 49.843 unités, grâce au nouveau régime de l'auto-entrepreneur entré en vigueur au début de l'année, se félicite le gouvernement. Une bonne occasion d'en remettre une couche sur ce dispositif trompeur qui pourrait tenter de nombreux chômeurs aux abois.

Comme pour les chiffres du chômage — soumis à des critères restrictifs qui masquent son ampleur — ou ceux de la création d'entreprises — le «record» de 2007 éludait le nombre d'emplois créés et, surtout, la montée en puissance des faillites —, la livraison est quantitative, jamais qualitative.

Idem pour les heures supplémentaires défiscalisées, dispositif coûteux, néfaste pour l'emploi et dont l'impact économique est quasi nul : Bercy s'est vanté du succès spectaculaire de l'opération alors qu'en réalité, outre avoir rapporté moins que prévu aux intéressés, le dispositif a essentiellement servi à résorber les sous-déclarations...

Les dessous de l'auto-entreprenariat

Quand, en novembre dernier, Hervé Novelli a présenté sa nouvelle «arme anticrise», quelques critiques commencèrent à fuser, pointant avec clairvoyance ses effets pervers.

Alors qu'il semble que «l'engouement des Français pour le régime de l'auto-entrepreneur dépasse de très loin les prévisions du gouvernement», nous conseillons vivement à ceux qui voudraient se lancer DE LIRE ATTENTIVEMENT CECI : l'analyse est limpide.

Chômeurs, ne vous laissez pas piéger ! Le statut d'auto-entrepreneur est un miroir aux alouettes qui favorise le dumping social et la dérèglementation du travail, ainsi que le creusement des déficits sociaux. De plus, nombreux sont ceux qui risquent d'y laisser des plumes.

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Mis à jour ( Samedi, 21 Août 2010 04:49 )