Suicide à Pôle Emploi

Vendredi, 06 Mars 2009 18:16
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Un agent Pôle Emploi de la rue Gabriel-Péri à Saint-Quentin, dans l'Aisne, s'est donné la mort sur son lieu de travail dans la nuit de jeudi à vendredi.

Après avoir scotché sur la porte menant aux bureaux du premier étage de son agence un message indiquant «N'entrez pas, prévenez la police», Jacques, conseiller à l'emploi de 55 ans, s'est pendu dans les escaliers. Ses collègues l'ont découvert ce matin.

Pour expliquer son geste, le directeur régional du Pôle Emploi, Jean-Michel Camus, l'a décrit au micro de RTL comme étant une personne «esseulée qui avait très peu de famille» et qui avait des soucis d'ordre privé. Le travail était «un refuge» pour lui, a-t-il confié... La «valeur travail» en prend un coup : sans le vouloir, M. Camus nous avoue qu'elle est un placement toxique dans lequel il ne faut surtout pas se réfugier.

On le sait : un salarié qui se suicide, qu'il travaille chez Renault, chez PSA, à France Télécom ou à Pôle Emploi, a toujours et avant tout des problèmes personnels. On rappelle tout de même à M. Camus que, suite au suicide d'un agent en janvier 2008 à Rennes, l'Assedic de Bretagne a produit une expertise sur «les conditions de travail et les risques psychosociaux» qui dénonçait un climat favorisant le stress et le mal-être au travail de très nombreux salariés. Avec la fusion, les conditions de travail étant de plus en plus déplorables, nous signalons à M. Camus que chaque goutte d'eau risque de faire déborder le vase.


DERNIÈRE MINUTE => La déclaration du SNU-Pôle Emploi
En réalité, depuis la création de Pôle Emploi, 5 agents ont mis fin à leurs jours, et 10 depuis la promulgation de la loi de fusion (Bretagne, Bourgogne, Haute-Normandie, IDF, NPDC, Picardie…).

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Mis à jour ( Vendredi, 06 Mars 2009 18:16 )