L'accord Unedic sur le bureau de Fillon

Vendredi, 23 Janvier 2009 07:49
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La partie d'échecs autour de l'accord sur l'assurance-chômage continue. Hier, Force Ouvrière a annoncé qu'elle «fera opposition» au texte, et ce par toutes les voies possibles. Elle rejoint ainsi la CGT et la CGC, tandis que la CFTC se contentera de ne pas signer.

La décision de FO change la donne : les «opposants» à la future convention sont désormais trois et, dès lors, en mesure d'invoquer la loi Fillon de 2004 pour la faire annuler.

De son côté, la CFDT a confirmé sa signature, qui interviendra aujourd'hui, mais a pris soin de préciser que «dès lors que trois organisations syndicales formaliseront une opposition [...], la CFDT [...] prendra acte que sa signature devient caduque». De la sorte, elle se veut «en cohérence avec ses engagements sur l'évolution des règles de validation des accords». Elle s'attache surtout à renvoyer les autres centrales face à leur responsabilité : «S'ils veulent faire confiance à Nicolas Sarkozy pour gérer l'Unedic…», a raillé François Chérèque mercredi soir sur BFM-TV.

C'est bien l'enjeu. En s'opposant formellement à l'accord, la CGT, FO et la CGC rendraient la main au gouvernement, à qui il appartiendrait de fixer les règles de l'assurance-chômage. Si l'Etat reprend le dossier, il pourrait aussi se contenter de prolonger les règles actuelles. Celles-ci restent valables jusqu'au 15 février, ce qui laisse aussi le temps de renégocier. Hier, la CFTC l'a encore réclamé mais le Medef s'y refuse.

Si l'accord dans sa forme actuelle semble condamné, la CGC cherche encore une solution pour éviter la fin du paritarisme à l'Unedic : reçu hier par François Fillon, Bernard Van Craeynest a évoqué une «piste» de sortie de crise, en demandant une «lettre d'accompagnement» à l'accord. Il s'agirait de clarifier certaines modalités, en particulier sur la baisse des cotisations au 1er juillet, dont le flou explique en partie la non-signature de la CGC et de la CFTC. Mais cela ressemblerait fort à une renégociation. La balle est dans le camp du gouvernement.

(Source : Les Echos)

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Mis à jour ( Vendredi, 23 Janvier 2009 07:49 )