Grèce : qui sont les vrais «casseurs» ?

Mercredi, 10 Décembre 2008 13:25
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Ils disent «violences, violences, violences» sur nos chaînes de télé pour parler d’Athènes, de Salonique ou de Rhodes, mais...

Face à l’exploitation par les capitalistes, banquiers, actionnaires fauteurs de «crise», la première explosion sociale européenne a lieu en Grèce. Les manifestants disent, pour la première fois dans un pays d’Europe, qu’ils veulent de l’argent pour l’éducation, pas pour les banquiers banqueroutiers... Nous sommes solidaires !

Ils se soulèvent contre une droite et un patronat arrogants, ils ne supportent pas que la police ait tué délibérément un jeune homme, Andréas Grigoropoulos, âgé de 15 ans. Halte à la droitisation policière des institutions, à Athènes comme ici à Paris. Les confédérations syndicales appellent mercredi 11 décembre à une grève générale dans tout la Grèce. C’est un nouveau mai 68 comme il va y en avoir partout, et en France aussi, pour dire que le cynisme des banquiers de grandes multinationales capitalistes qui ont coulé l’économie mondiale et croient qu’ils peuvent continuer à la piller comme avant, en Grèce, en France et partout : ça suffit !

Vive la jeunesse et les salariés grecs qui manifestent en ce moment et feront grève mercredi, vivent leurs revendications légitimes, non à la répression qui les frappe, et non à nos médias qui présentent déjà cela à la sauce Sarkozy comme s’ils s’agissaient de «casseurs».

Pour l’heure, en France, halte aux licenciements abusifs et boursiers ! Les capitalistes français se ruent sur l’aubaine et font des plans sociaux pour faire payer LEUR crise aux salariés. Sarkozy dont c’est le monde, l’idéologie, la politique qui s’effondre, a prétendu qu’on ne pouvait empêcher les licenciements et les salaires : c’est pourtant bien cela la seule réponse à la crise, empêcher les licenciements abusifs, boursiers et sans cause réelle et sérieuse, et augmenter massivement les salaires pour permettre la relance. Il n’y a pas d’autre alternative : aucune confiance aux banques, et aux banquiers, aucune confiance aux actionnaires et aux spéculateurs ! Confiance en ceux qui travaillent et qui produisent, et qui consommeront, si on protège leur emploi face au chantage et si on leur donne immédiatement les hausses de salaires indispensables à la relance. En urgence : Smic à 1500 €, 200 € pour tous, et contrôle de la puissance publique par une loi d’urgence qui permette de suspendre tous les licenciements boursiers.

Gérard Filoche - www.democratie-socialisme.org

La colère et la violence grecques font tache d’huile en Europe

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Mis à jour ( Mercredi, 10 Décembre 2008 13:25 )