La défunte DRE bénéficiait aux ouvriers et employés

Lundi, 07 Juillet 2008 20:12
Imprimer
Comme quoi, c'est toujours les plus pauvres qu'on harcèle...

Avec sa disparition progressive, programmée au 1er janvier prochain afin de jeter en pâture des milliers de chômeurs âgés à une ANPE mutante servant de bras armé à un gouvernement qui mène une guerre totale aux privés d'emploi, la mal nommée "dispense de recherche", née en 1984, vient de faire l'objet d'une ultime étude de la DARES (chiffres 2006).

Il en ressort qu'elle bénéficiait pour 78% à d'anciens ouvriers ou employés, essentiellement non qualifiés qui, aux trois quarts, percevaient moins de 1.050 € d'allocation par mois — une vraie ruine ! Plus de 10% étaient des cadres, et 7% des techniciens ou agents de maîtrise. A noter que, si la proportion d'hommes et de femmes dispensés est équilibrée, près de la moitié des femmes percevaient, elles, une allocation inférieure à 750 €. A noter aussi que 42% des 410.000 DRE étaient en fin de droits, survivant aux minima sociaux (contre 35% l'année précédente).

Voici à quel public l’«accompagnement renforcé» du service public de l'emploi se destine, via un «plan seniors» qui exonère toujours autant les employeurs de leurs responsabilités, même s'il fait mine du contraire... De quoi enfoncer le clou d'une épuration qui avait déjà commencé : sous l'effet notamment de règles d'indemnisation plus strictes, le nombre de chômeurs en DRE indemnisés par les Assedic a "nettement diminué" en 2006 comparé à 2005, note la DARES.


Lire aussi :
Articles les plus récents :
Articles les plus anciens :

Mis à jour ( Vendredi, 01 Juillet 2011 12:36 )