A 30 km, c’est déjà trop loin

Mercredi, 04 Juin 2008 23:33
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Tel est le titre d’un article de Libération consacré à ce qui conditionne aujourd’hui l’achat d’un logement, le prix de l’essence étant devenu un facteur déterminant.

Malgré les coups de cœur, «des considérations plus terre à terre» — dont les déplacements domicile-travail — «influent désormais sur les critères de sélection» des futurs acquéreurs. [...] «Une nouvelle donne apparue voilà six mois, en gros depuis que l’espoir de voir les tarifs des carburants redescendre a disparu», explique le quotidien. «Les gens cherchent des logements dans un rayon de 20 kilomètres autour de leur lieu de travail», témoigne le patron d’une agence immobilière. Et Libé d'enchérir : «Au-delà, ils sont circonspects. Lorsque les trajets dépassent les 30 km, la distance devient rédhibitoire»...

Encore faut-il que leur emploi soit assuré et qu’un plan social ne vienne pas compromettre ces beaux projets !

Pour le gouvernement, dont les membres roulent (ou volent) avec l'argent des contribuables, en dépit des considérations environnementales, une distance de 30 km — 60 allez-retour — n'est pas rédhibitoire quand il s'agit de l'imposer à des personnes qui ont déjà à souffrir d'une chute de revenu conséquente du fait de la perte de leur travail.

Plus ça va, plus on peut dire que son projet de loi «relatif aux droits et devoirs des demandeurs d'emploi» — que ce soit sur l’«offre raisonnable» proposée par l'ANPE ou sur le renforcement du contrôle afin de traquer les «faux chômeurs» — s'avère déraisonnable voire (sciemment ?) à côté de la plaque.

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Mis à jour ( Mercredi, 04 Juin 2008 23:33 )