François Hollande fait sa B.A. pour les chômeurs

Lundi, 10 Septembre 2007 14:59
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Se souvenant de façon un peu opportune des plus démunis, le premier secrétaire du Parti socialiste a promis de reverser l'argent qu'il pourrait toucher dans le cadre du procès qui l'oppose au magazine Choc au MNCP (Mouvement national des chômeurs & précaires).

A la veille de son procès contre le magazine Choc, François Hollande fait une annonce très médiatique : il promet d'offrir tout l'argent qui pourrait lui être versé au titre de dommages et intérêts à une association de chômeurs. Une offre généreuse, qui permet au premier secrétaire de garder la tête haute dans un procès embarrassant. Le magazine people a publié, le 30 août dernier, des photos volées le montrant en flagrant délit de câlin aquatique avec sa nouvelle compagne. Comme il le confiait à quelques journalistes en marge des universités d'été du PS de La Rochelle, François Hollande s'inquiétait de la meilleure façon de réagir et ne souhaitait surtout pas passer pour un censeur. Il vient, semble-t-il, de trouver la parade : face à la presse people, le leader socialiste se rappelle du peuple, le vrai, celui qui souffre, tout simplement.

La contre-attaque médiatique était presque parfaite. A un détail près : comme le révèle la rédaction de Choc, François Hollande se souvient de façon un peu trop opportune du Mouvement national des chômeurs et précaires, à qui il se propose de reverser ses éventuelles indemnités. Car depuis des années, le MNPC se plaint justement de ne pas être reçu par le premier secrétaire du PS, malgré des demandes répétées ! «On est très surpris, explique Jean-Pierre Guenanten, délégué national du Mouvement. A chaque fois que l'on demande à le voir, il est toujours très occupé. En tout et pour tout, nous n'avons pu le rencontrer qu'une seule fois, au débotté, dans un TGV. Il ne nous a même pas appelés pour nous faire part de sa décision de nous verser l'argent. Mais il serait malvenu de se plaindre : nous sommes quand même très contents qu'il pense à nous aujourd'hui !» A croire qu'à un an de la fin de son mandat, le premier secrétaire est plus sensible que jamais à la dure condition des précaires...

(Source : Marianne)

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Mis à jour ( Lundi, 10 Septembre 2007 14:59 )