Les fonds financiers, responsables des plans sociaux

Mercredi, 29 Novembre 2006 15:38
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La CGT Textile a dénoncé mercredi la responsabilité des fonds d'investissement dans les plans sociaux touchant la lingerie (Dim, Well et Aubade), des entreprises "en bonne santé financière", et demandé que ces fonds soient soumis à des "règles strictes".

"On a affaire à des entreprises qui sont en bonne santé financière et cherchent à améliorer leur rentabilité sous la pression des actionnaires qui sont à leur tête", a déclaré Maurad Rabhi, secrétaire confédéral et responsable de la CGT Textile, dans un entretien à L'Humanité. Aubade, Dim et Well ont été rachetés il y a peu par des fonds d'investissement. "La première chose qu'ils font, c'est casser", car ils n'ont "qu'une seule logique : avoir un retour sur investissement le plus rapidement possible, à la meilleure marge possible, et pour cela ils ne se soucient pas de l'emploi", dénonce M. Rabhi.
Les fonds d'investissement "rachètent, gardent la marque, délocalisent et gardent seulement les plate-formes logistiques et commerciales pour revendre des produits faits en sourcing (fabriqués à l'étranger) de façon à pouvoir marquer made in France", analyse-t-il. Dim a ainsi été racheté "250 millions d'euros l'an passé", et "va recevoir de l'argent public pour mettre en oeuvre sa restructuration", s'indigne le leader cégétiste. Pour mettre fin à cette logique, il faut selon lui "imposer des règles strictes à la grande distribution et aux fonds financiers", qui doivent "assumer tout le coût de la réparation sociale : reconversion des salariés, formation et obligation d'investir dans la réindustrialisation du bassin d'emploi".

La CGT demande que le gouvernement organise une "discussion sur les problématiques de la filière textile" comme il l'a fait pour l'automobile.

(Source : Le Monde)

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