Chômage de longue durée : Paris, lanterne rouge

Vendredi, 29 Août 2008 14:57
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Malgré sa densité d'emplois, «la plus élevée» de France, et une population chômeuse globalement plus diplômée, il est difficile d'y retrouver du travail.

Le Centre d'étude de l'Emploi (CEE), qui s'est penché sur «la géographie du chômage local par des caractéristiques régionales» à travers la situation de 11.000 communes, nous dévoile que la capitale, «à l'encontre des idées reçues», s'impose «comme la zone la plus défavorable en matière de retour à l'emploi». La durée brute de chômage s'y étale de 12 à 15 mois, alors que la moyenne nationale est de 9 mois.

Le CEE explique ce paradoxe par une sur-représentation de certains métiers (arts et spectacles, hôtels-café-restaurants où le travail dissimulé est important), une inadéquation des qualifications ou diplômes par rapport aux offres disponibles, et «un problème de gouvernance des politiques de l'emploi, avec une telle densité d'acteurs qu'ils ont du mal à se coordonner».

De plus, l'étude note que «les demandeurs d'emploi franciliens souffrent davantage d'effets de ségrégation que de problèmes de distance physique à l'emploi, sauf pour les communes les plus en marge de la région». Donc, mieux vaut réfléchir avant de s'installer en Ile-de-France...

En règle générale, selon ces chercheurs qui ont eu accès aux fichiers de l'ANPE sur cinq ans (2001-2006), la durée du chômage et les chances de retour à l'emploi varient «très fortement» d'une localité à l'autre, y compris dans le même département. Des disparités parfois surprenantes, qui confirment «l'existence d'un effet territoire, indépendant des caractéristiques individuelles des chômeurs».

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Mis à jour ( Vendredi, 29 Août 2008 14:57 )