Blocage des négociations salariales dans l'habillement

Vendredi, 13 Juin 2008 18:30
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Des salaires au raz des pâquerettes, une convention collective défavorable et une fédération patronale qui a des oursins dans les poches : c'est la galère dans ce secteur qui emploie quelque 120.000 salariés sur 15.000 points de vente.

Un bras de fer s'est engagé entre la Fédération des enseignes de l'habillement (FEH) et les cinq organisations syndicales au cours des négociations salariales de branche, l'une voulant accorder des miettes que les autres, indignés, refusent.
Il faut dire que la grille salariale en vigueur — et dont le premier niveau reste inférieur au Smic — remonte… à l'an 2000 et que les négociations pour la mettre à jour se tiennent… depuis 2005. Il faut dire aussi que, selon le ministère du Travail, le commerce succursaliste de l'habillement est l'une des sept branches qui présentent des "difficultés récurrentes dans les négociations".

Les syndicats se battent pour que soit appliquée la convention collective de la branche du commerce de détail de l'habillement (magasins indépendants), "où les négociations se passent bien et où la grille est plus favorable". Le ministère du Travail est même disposé à cet "élargissement". Mais pour le président de la FEH, "faire disparaître notre convention collective entraînera une régression sociale ayant des conséquences sur des milliers d'emplois". Des salaires de misère, des horaires élastiques, pas de 13e mois... la régression sociale est déjà là, et depuis bien longtemps ! La déléguée CGT ironise, estimant que "le patronat craint simplement de devoir appliquer une grille bien meilleure". Elle-même, agent de maîtrise, verrait ainsi son salaire mensuel augmenter de plus de 300 € brut par mois.

Et après, on veut nous faire croire que les patrons sont gentils et que les Français se sont réconciliés avec l'entreprise...

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Mis à jour ( Vendredi, 13 Juin 2008 18:30 )