Au Royaume-Uni, la rigueur frappe les plus pauvres

Mercredi, 25 Août 2010 16:11
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Ce sont les familles avec enfants les plus modestes qui vont le plus pâtir des économies budgétaires du gouvernement de David Cameron.

Le budget d'urgence annoncé en juin par le gouvernement britannique libéral-conservateur pour réduire rapidement l'imposante dette du pays frappe avant tout les plus pauvres, selon une analyse publiée mercredi 25 août par un centre d'études spécialisé.

Alors que le gouvernement britannique avait présenté son budget comme "progressiste", l'Institut pour les études fiscales (IFS) souligne que ce sont les familles avec enfants les plus modestes qui seront les plus touchées par les nouvelles mesures. "Ceux qui perdent le moins sont les ménages d'actifs sans enfant dans la moitié supérieure de la distribution des revenus". "Cela s'explique par le fait qu'ils ne subissent pas les baisses des allocations sociales et sont les plus grands bénéficiaires du relèvement du seuil de l'abattement de l'impôt sur le revenu", note le rapport de l'IFS.

Selon cette étude, les réductions des allocations pour le logement et pour les handicapés vont retrancher en moyenne 423 livres (515 euros) sur la période allant jusqu'à avril 2014 aux ménages qui se situent parmi les 10% les plus pauvres.

Le chancelier britannique George Osborne avait annoncé le 22 juin un plan d'austérité sans précédent pour éliminer en 5 ans la quasi-totalité du déficit budgétaire légué par le parti travailliste et éviter une dégradation de la note souveraine du pays. Côté dépenses, le budget de chaque ministère doit baisser de 25% en moyenne sur quatre ans, les allocations pour enfants et les salaires des fonctionnaires ont été gelés tandis que, côté recettes, la TVA grimpera de 17,5 à 20% en janvier prochain.

Le Premier ministre conservateur David Cameron et Nick Clegg, le numéro deux libéral-démocrate du gouvernement, ont affirmé régulièrement depuis leur arrivée au pouvoir en mai que les mesures économiques prises étaient "équitables". Un porte-parole du Trésor a indiqué mercredi que le gouvernement "n'acceptait pas" l'analyse de l'IFS. "Elle est sélective, ignore les mesures budgétaires en faveur de la croissance et de l'emploi comme celles qui aident les ménages à sortir du chômage et les réductions des impôts des entreprises", a-t-il souligné.

Le gouvernement devrait présenter son pré-budget pour l'année 2011/12 à l'automne et détaillera en octobre la répartition des budgets par ministère.

(Source : L'Expansion)


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