La pauvreté des non qualifiés

Mardi, 21 Juillet 2009 23:51
Imprimer
En 2006, 13% des travailleurs/travailleuses non qualifié(e)s vivaient sous le seuil de pauvreté, soit deux fois plus que la moyenne des salarié(e)s, selon une étude publiée hier par l'INSEE.

Les employés et ouvriers non qualifiés représentaient 22% de l'emploi salarié en 2007, soit 5,5 millions de travailleurs. D'après l'Institut national de la statistique et des études économiques, ces personnes gagnent en revenu annuel 44% de moins que la moyenne, d'abord parce que leur salaire horaire est plus bas que les autres, mais aussi parce qu'ils subissent la précarité plus souvent que les autres : travail à temps partiel, en CDD ou en intérim.

Heureusement que notre "modèle social" adoucit un peu leur sort : malgré ce grand écart de revenus, le niveau de vie des travailleurs non qualifiés n'est inférieur que d'un quart (24%) à celui de l'ensemble des salariés, soit parce qu'ils vivent avec des personnes aux revenus plus élevés, soit parce qu'ils perçoivent des prestations sociales plus souvent que les autres et qu'ils sont moins souvent imposables que la moyenne.

En 2006, le niveau de vie moyen de l'ensemble des salariés était de 21.700 € par an mais descendait à 16.500 € pour les employés non qualifiés et 16.300 € pour les ouvriers non qualifiés. Ces derniers étaient 13% à vivre sous le seuil de pauvreté, contre 6% de leurs homologues qualifiés et 3% des cadres et professions intermédiaires. Sans surprise, les femmes seules et les mères célibataires sont particulièrement exposées : 25% des employées et ouvrières non qualifiées sans conjoint vivent sous ce seuil (882 € par mois).

Lire aussi :
Articles les plus récents :
Articles les plus anciens :

Mis à jour ( Jeudi, 23 Juillet 2009 21:40 )