De Perpignan à Hénin-Beaumont, l'état de la France

Lundi, 29 Juin 2009 12:14
Imprimer
Ainsi va notre démocrassie : un fraudeur «à la chaussette» (UMP) au sud et un parti raciste (FN) au nord ont remporté, ce week-end, les suffrages de leurs électeurs.

A Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), commune typique de la France ouvrière à l'abandon située dans un ancien bassin minier gangréné par le chômage et la pauvreté, il fallait élire un nouveau maire puisque l'ancien, Gérard Dalongeville (PS), a été suspendu de ses fonctions le 27 avril dernier pour détournement de fonds publics, faux en écriture et favoritisme, et a même été placé en détention provisoire. Grâce à la défection de ce soi-disant «socialiste» et à une gauche dramatiquement divisée, une marée frontiste a déferlé sur les urnes dès le premier tour.

A Perpignan (Pyrénées-Orientales), c'est un fraudeur qui l'a emporté au second tour… avec, d'ailleurs, le même score que Nicolas Sarkozy en 2007 : 53%. Pourtant, à l'UMP, on n'aime pas les fraudeurs. Pas n'importe lesquels : un pauvre qui bidouille pour survivre ou un salarié qui souffre et se met trop souvent en arrêt maladie, c'est considéré comme pire qu'une fraude électorale sanctionnée par le Conseil d'Etat.

Ainsi va la France : celle des miséreux abandonnés qui, en pleine confusion, succombent aux sirènes de l'extrême droite et celle des riches, clairement unis pour défendre leur classe.

SH

A (re)lire :
L'UMP intensifie le contrôle social auprès des plus fragiles
Malades, privés d'emploi, «modestes» ou pauvres… : telles sont les catégories de population que ce gouvernement, ami des nantis, choisit de stigmatiser chaque jour davantage en leur imposant un contrôle social accru.
Ces fraudeurs qui nous gouvernent
Et pendant ce temps, de douteux UMPistes continuent de régir nos vies...

Articles les plus récents :
Articles les plus anciens :

Mis à jour ( Vendredi, 03 Juillet 2009 19:38 )