L'Etat fort au service du capital, c'est le fascisme

Lundi, 22 Décembre 2008 19:37
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Dans quel état l'Europe sortira-t-elle d'une crise économique dont chacun pense qu'elle s'aggravera en 2009 ?

[...] La crise actuelle n'est pas seulement la conséquence de la crise des subprimes, elle a commencé au moment où le niveau de vie avait déjà baissé partout en Europe. Les dirigeants occidentaux refusent cependant de voir que c'est la diminution du pouvoir d'achat et de la demande qui a conduit à la crise. En réinjectant de l'argent comme ils le font aujourd'hui, les gouvernements remettent en marche la machine à délocaliser et à tirer les salaires vers le bas.

[...] Nous assistons aujourd'hui, en France, à une course de vitesse entre la remontée d'une vraie gauche et une tentation autoritaire à droite. Les signes sont clairs. Le paradoxe du sarkozysme, c'est une grande agitation doublée d'un autoritarisme naturel. Il faut prendre très au sérieux les bavures policières, l'obsession du sécuritaire, la mise en tutelle de l'audiovisuel, y compris par l'intermédiaire du propriétaire de TF1. Lorsque l'État se met à servir directement les intérêts des grands groupes privés, cela rappelle de bien mauvais souvenirs. Et arrêtons de penser que le retour de l'État est lié à la gauche : l'État fort au service du capital, c'est le fascisme.

=> Lire cette interview du politologue Emmanuel Todd

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Mis à jour ( Lundi, 22 Décembre 2008 19:37 )