Les super-indemnités des collègues de Jérôme Kerviel

Vendredi, 28 Novembre 2008 19:05
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Il faut «moraliser le capitalisme», disait Nicolas Sarkozy...

Les dirigeants de la Société générale ont longtemps affirmé que leur système de contrôle interne était excellent et que Jérôme Kerviel, qui est accusé d’avoir fait perdre 4,9 milliards d’euros à la banque, avait agi seul. Or, en mai 2008, la Société générale licenciait cinq de ses anciens collègues pour «insuffisance professionnelle». Puis, entre les mois de septembre et d’octobre dernier, alors qu’ils contestaient la validité de leur mise à pied, la banque a discrètement conclu un généreux protocole d’accord avec quatre d’entre eux.

[...] En dépit de ces manquements, les quatre signataires des protocoles se voient allouer chacun une somme rondelette. Pour de jeunes embauchés (le plus ancien travaille à la Société générale depuis 1996, les autres y ont été recrutés en 2001, 2002 et 2006), les montants sont considérables. Outre leurs indemnités de départ, les ex-employés de la Société générale reçoivent ainsi chacun entre 467.217 et 678.600 € net. Au total, la partie «transactionnelle» du protocole porte sur plus de 2 millions d’euros net. Une curieuse façon de sanctionner les auteurs supposés de «négligences graves».

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NDLR : On avait déjà depuis longtemps le sentiment qu'en entreprise, plus on est compétent et travailleur, plus on vous en demande et moins on vous augmente, alors que les fumistes et autres lèche-bottes sont sensiblement mieux considérés et rémunérés. Voilà une exception qui confirme la règle : plus vous faites de conneries, plus on vous récompense ! Avec un tel modèle de société, on ne s'étonnera pas d'une montée en charge du «désengagement silencieux» (et, peut-être, du sabotage en guise d'action discrète) chez les salariés.

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