Les syndicats SNU, FO, CGT et SUD de l'ANPE se mobilisent à nouveau ce mardi contre la fusion avec l'Unedic, estimant que le projet risque de nuire à la fois à leurs statuts et aux demandeurs d'emplois. Un mouvement qui risque d'être encore peu suivi.

Le 27 novembre dernier, ils étaient 25,5% des 30.000 agents de l'ANPE et 60,6% des 14.000 salariés de l'Unedic à faire grève contre le projet de fusion entre les deux institutions.

Aujourd'hui, l'ANPE fait cavalier seul, l'Assedic ayant choisi de ne manifester que le 8 janvier 2008 (jour où le projet de loi sera soumis aux députés) devant l'Assemblée nationale, à l'appel des syndicats CFDT, CFTC, CGT et FO de l'Unedic.

Chacun pour soi et Dieu pour tous !

Le 8 décembre, nous expliquions pourquoi la fusion ANPE/Unedic se fera sans encombre : alors que les salariés de l'Assedic craignent pour leur statut, plus avantageux que celui de l'ANPE, 75% des salariés de l'Agence espèrent au contraire que cette fusion leur profitera.

Les syndicats de l'ANPE, qui n'oublient jamais les chômeurs dans leurs revendications, risquent - comme nous - d'être bien déçus par l'appât du gain de leurs petits collègues, que la sirène Christine Lagarde leur a fait miroiter. Ainsi, le dieu «pouvoir d'achat» est devenu l'arme absolue pour entériner des «réformes» de plus en plus anti-sociales au nom de la «modernité», car le chant du porte-monnaie est toujours le plus fort...