Journée d'action du 10 mars : la date est maintenue

Mercredi, 23 Février 2005 15:19
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La CGT maintient son appel à une "grande journée d'action le 10 mars, tout en se réjouissant à l'avance" de l'éventuelle organisation des jeux Olympiques par la ville de Paris en 2012. De son côté René Valladon, secrétaire confédéral de Force ouvrière, affirme que pour son organisation comme "du côté de la CGT", "on ne change pas la date" de la journée d'action intersyndicale du 10 mars.

Les grèves et manifestations prévues par quatre syndicats français (CGT, FO, CFDT, CFTC) pour le jeudi 10 mars ont mis en émoi le monde sportif et politique, en raison de la présence à Paris à la même date de la mission d'évaluation du Comité international olympique pour les JO-2012. La commission du CIO, chargée d'évaluer, avec les quatre autres candidatures de Londres, Madrid, Moscou et New York, celle de Paris, est attendue dans la capitale française du 9 au 13 mars. Son avis est déterminant en vue du vote du Congrès des 118 membres du CIO qui, réunis le 6 juillet prochain à Singapour, éliront la ville des Jeux. De plus, les JO-2012 pourraient créer 60.000 emplois.

"La préfecture de police et les organisations syndicales se mettront d'accord sans problème" sur un parcours de défilé parisien "qui ne gênera pas le CIO", a jugé M. Valladon. "Nous maintenons notre appel à une grande journée d'action le 10 mars, tout en nous réjouissant à l'avance de voir se rencontrer à Paris en août 2012 des milliers de jeunes athlètes de tous pays pour célébrer les efforts sportifs, la paix, la fraternité et la solidarité", affirme la CGT.

Cette "journée nationale d'action sur les salaires, les 35 heures et l'emploi", à l'appel de la CGT, FO, la CFTC, la CFDT, l'Unsa, la FSU et Solidaires était "prévue depuis de nombreuses semaines dans plusieurs professions", rappelle le syndicat. En outre elle est "devenue interprofessionnelle et intersyndicale suite à l'autisme du gouvernement, du Medef et de nombreuses directions face aux revendications" dans les entreprises, et aux "mouvements sociaux de la fin janvier et de début février". "La date de cette journée d'action a aussi été fixée en lien avec le calendrier parlementaire", rappelle la CGT.
La confédération de Bernard Thibault déclare en outre avoir "salué positivement" dès le départ l'ambition olympique de la ville de Paris, et être impliquée depuis "plusieurs mois" dans un travail commun, à la mairie de Paris, avec le comité d'organisation des Jeux. Mais un mouvement syndical "majeur, citoyen et responsable" est "aussi un vrai 'plus' de la réalité française", estime la CGT.

Bertrand Delanoë, le maire (PS) de Paris, a affirmé de son côté que "la démocratie sociale" ne pouvait pas "s'arrêter de vivre pendant sept ans", à cause des jeux Olympiques de 2012, tout en laissant entendre que des concertations étaient en cours avec les syndicats. Le président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), Henri Sérandour, s'est dit "serein". "On fera avec" a-t-il déclaré.

Devant l'avalanche des réactions, le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, a fait un geste en indiquant au quotidien 20 minutes à paraître aujourd'hui que "si tout le monde est d'accord" les syndicats pourraient "déplacer d'un jour la manifestation" pour ne pas nuire à la candidature parisienne...
Quant au ministre des Finances Hervé Gaymard, tout comme François Fillon à l'Education nationale, il a espéré que "la raison l'emportera" afin que le Comité international olympique puisse venir dans une ville "qui ne soit pas bloquée" par des manifestations le 10 mars prochain.

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