Voici un témoignage ironique et dérangeant sur la façon dont notre société traite les pauvres et la pauvreté. C'est aussi un appel à résister au contrôle social et au tout sécuritaire dont les pauvres sont les premières victimes. Françoise Ecken, son auteur, nous parle de son ouvrage :

Je travaille dans le social depuis plus de vingt ans. J'y ai occupé des postes variés (formatrice en recherche d'emploi et en remise à niveau, responsable du suivi RMI, famille d'accueil pour la protection judiciaire de la jeunesse et l'aide sociale à l'enfance, coordinatrice dans une association de médiation et un point d'accès au droit). Aujourd'hui, je viens de publier un livre : une analyse sociologique sur la façon dont notre société traite les pauvres et la pauvreté, émaillée d'histoires ahurissantes que j'ai eu à entendre dans mon boulot.

C'est un témoignage, mais aussi un cri d'alarme sur ce que devient le social. Outil de contrôle et d'exclusion, il devient la justification d'un intégrisme sécuritaire qui nous menace tous dans notre quotidien.
On vit 1984 de Georges Orwell, revu et corrigé version début du XXI° siècle. Tout est en place : Big Brother, bien entendu, celui-là tout le monde le voit, mais aussi la novlangue, la seule langue dont le dictionnaire se réduit à chaque édition (l'indigence du vocabulaire actuel, mais aussi les mots employés à contre sens…) et surtout, le système de la double pensée : on oublie que les choses n'ont pas toujours été comme ça et on oublie qu'on a oublié... Celui qui détient le pouvoir sur le passé détient le pouvoir sur l'avenir, n'est-ce-pas ?

Je pense que ce livre entre bien dans l'esprit d'Actuchomage. J'ai pris plaisir à l'écrire, je vous souhaite du plaisir à le lire. Bien sincèrement, Françoise Ecken.

Faut-il éliminer les pauvres ? par Françoise ECKEN - L'Harmattan - 260 p. - 25 € - www.harmattan.fr