Intermittents et chômeurs sur le toit de l'Unedic !

Mercredi, 25 Avril 2007 15:23
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Suite à leur rassemblement d'hier au Palais Royal à l'appel de la Coordination des intermittents & précaires d'Ile-de-France et d'AC!, des chômeurs et des intermittents du spectacle ont investi vers 20h le bâtiment de l'assurance-chômage, dans le XIIe arrondissement de Paris.

Ils y ont passé la nuit et sont actuellement une centaine à en occuper le toit et le dernier étage où ils ont déployé une banderole proclamant «TIENS, T'ES RADIÉ !»

Pendant que les deux candidats à la présidentielle méprisent les victimes du libéralisme et ne songent qu'à racoler l'UDF, ces manifestants entendent bien faire parler des laissés-pour-compte de cette sinistre campagne. Ils réclament que le nouveau protocole régissant l'indemnisation des quelque 100.000 intermittents du spectacle ne soit pas appliqué. Ils demandent une refonte du régime en faveur de tous les chômeurs «avec l'arrêt de la dégressivité des allocations, du contrôle incessant des demandeurs d'emploi, et de la culpabilisation des chômeurs». Ils déplorent que «les partenaires sociaux ne représentent pas les chômeurs, ni les intermittents» alors qu'ils décident de leur sort. Ils veulent également «obtenir des réponses sur les vraies données du chômage, de l’indemnisation et des radiations».

Ils ont été rejoints par un collectif de mal logés qui s'est rassemblé en bas de l'immeuble pour les soutenir. «On nous a coupé l'eau mais nous n'envisageons pas du tout de quitter les lieux. Les forces de l'ordre ont tenté de nous expulser hier, mais y ont renoncé devant notre résistance et le fait qu'il y a 40 de mètres en dessous de nous», a assuré Loïc, l’un des occupants du toit.
Laurent, lui, veut profiter du calendrier présidentiel pour inciter les candidats à prendre leurs responsabilités : «Ils veulent réhabiliter le travail, mais il faudrait commencer par le rémunérer. Nombre de chômeurs ou de RMIstes ont une activité à temps réduit qui n’ouvre pas toujours droit aux allocations-chômage car les conditions sont trop drastiques. Notre revendication est claire : chaque jour chômé doit être payé.»

Une rencontre avec Jean-Pierre Revoil, l'actuel directeur de l’Unedic qui doit malheureusement quitter son poste le mois prochain, est à l’ordre du jour. «Nous demandons que cinq délégués soient reçus, avec l'assurance qu'ils puissent ensuite revenir parmi nous», précise la Coordination des intermittents et des précaires (CIP-IdF).

DERNIÈRE MINUTE : depuis 16h, "Jean-Pierre Revoil, le directeur général et deux directeurs adjoints sont en discussion avec une délégation de manifestants", indique l'Unedic. Jeudi : l'occupation se poursuit... (lire en commentaires)

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Mis à jour ( Mercredi, 25 Avril 2007 15:23 )