44.600 emplois créés au troisième trimestre

Mercredi, 17 Novembre 2010 03:55
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En glissement annuel, l'emploi salarié des secteurs marchands affiche une progression correspondant à 98.600 créations de postes. Insuffisant et poussif.

Le redémarrage de l'emploi salarié s'est poursuivi et légèrement accentué en France au 3ème trimestre (+0,3% sur trois mois, +0,6% sur un an) avec 44.600 créations nettes dans les secteurs recouvrant des entreprises de toutes tailles et de toutes activités hormis l'agriculture, l'administration, l'éducation, la santé et l'action sociale, selon des données provisoires publiées ce mardi par le ministère du Travail et de l'Emploi.

Mieux, la contribution de l'intérim a fortement baissé puisqu'elle ne représente plus qu'un tiers des créations de postes, contre près des trois quarts le trimestre précédent. Signe que, peut-être, les entreprises envisagent maintenant des recrutements plus durables.

Et c'est le secteur tertiaire qui se taille la part du lion avec près de 57.000 emplois créés ce trimestre, un record depuis début 2008. Dans l'industrie et le bâtiment, les destructions de postes se sont poursuivies mais à un rythme moins rapide.

Le rattrapage va être long

Mais s'il y a une amélioration sur le front de l'emploi, il ne faut pas s'attendre à une franche accélération des créations de postes avant plusieurs trimestres. Xavier Bertrand, le tout nouveau ministre du Travail, a encore du pain sur la planche. Car l'emploi global reste largement en dessous de son niveau d'avant crise. Le déficit s'élève encore à environ 300.000 postes.

Et entre temps, la population active a continué d'augmenter. D'après les chiffres de l'Insee, elle progresse d'environ 50.000 personnes par trimestre. Entre 1996 et 2007, 52.000 emplois étaient créés en moyenne par trimestre. Retrouver un tel rythme, ce qui est peu probable vu la faiblesse de l'activité, ne permettrait même pas de résorber les emplois détruits tout en absorbant la population nouvelle.

Autant dire que le rattrapage va être long. Et même pour ceux qui ont du travail, l'avenir s'annonce difficile. Le salaire mensuel de base a encore ralenti ce trimestre. Sur un an, il n'a progressé que de 1,7% soit la plus mauvaise performance depuis plus de dix ans. Pouvoir d'achat en berne et faiblesse de l'emploi risque de fragiliser davantage le moteur de la consommation, pilier historique de la croissance française.

(Source : L'Expansion)

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Mis à jour ( Mercredi, 17 Novembre 2010 03:56 )