ArcelorMittal laisse tomber Gandrange

Mercredi, 02 Avril 2008 15:05
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C'est confirmé : la fermeture partielle de l'usine de Gandrange, en Moselle, aura bien lieu et entraînera 575 suppressions d'emplois.

Le 4 février, Nicolas Sarkozy aurait mieux fait de se mêler de ce qui le regarde, au lieu de faire semblant d'adorer les usines pour mieux vanter sa Carla devant des ouvriers en sursis. Alors qu'il ne disposait d'aucune marge de manœuvre, notre président bonimenteur avait promis de convaincre Lakshmi Mittal et de «prendre en charge tout ou partie des investissements nécessaires» afin de pérenniser leur aciérie, prenant ainsi l'Etat pour la vache à lait du milliardaire, cinquième fortune mondiale qui, avec sa famille, a empoché quelque 637 millions d'euros de dividendes d'actions de leur part du capital d'ArcelorMittal, dont le groupe a réalisé un bénéfice net record de 7,5 milliards d'euros l'année dernière, en hausse de 30%.

Rejetant le projet alternatif proposé par l'intersyndicale, jugé trop coûteux, la direction du groupe a confirmé mercredi, en comité d'entreprise européen, la fermeture de l'aciérie électrique et du train à billettes de Gandrange. Seuls changements par rapport au plan annoncé en janvier : le groupe prévoit un investissement de 6 millions d'euros sur le site restant, et garde 20 emplois de plus que dans le plan initial où 595 postes sur 1.108 devaient disparaître.

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Mis à jour ( Mercredi, 02 Avril 2008 15:05 )