Réforme du marché du travail : dialogue de sourds avec le patronat

Vendredi, 23 Novembre 2007 21:23
Imprimer
Avant une nouvelle séance de discussions entre partenaires sociaux sur la modernisation du marché du travail, les syndicats regrettent une négociation qui piétine.

Les discussions se poursuivent... avec quelques difficultés. Avant une nouvelle séance aujourd'hui au siège du Medef, la CFDT et la CFTC ont regretté que la négociation sur la modernisation du marché du travail restait pour l'instant bloquée sur "un palier". "Le nouveau texte est plutôt un palier confirmant le palier du texte précédent qu'un bond en avant. Il avance avec des précisions sur la sécurisation juridique souhaitée par les entreprises - ce qui n'est pas en soi contestable -, mais sur la dynamique des parcours professionnels, on n'est pas rentré dans le vif du sujet", a déclaré Marcel Grignard (CFDT).
Gabrielle Simon (CFTC) a pour sa part exprimé une "grande déception" face au nouvel avant-projet d'accord proposé par le patronat, jugeant qu’"il y a surtout des modifications qui durcissent le texte, notamment sur le contrat de travail, et très peu qui l'améliorent". "A un mois quasiment de la fin théorique de la négociation, nous sommes sur un palier où l'on n'avance pas du tout. Nous espérons que l'on va enfin démarrer une vraie négociation sur la sécurisation des parcours professionnels", a-t-elle ajouté.

La CGT est allé plus loin et déploré "un dialogue de sourds" avec le patronat. Maryse Dumas a dit avoir "le sentiment que cela ne bouge pas beaucoup" alors que la négociation se trouve dans sa "onzième semaine". "Visiblement, nous avons du mal à nous faire entendre. Il faut que les organisations patronales nous disent si cela vaut le coup de continuer, car cela ressemble un peu à un dialogue de sourds", a-t-elle expliqué.
"Il y a des façons plus policées de dire certaines choses mais, sur le fond, le Medef s'entête à vouloir créer un nouveau contrat de travail de projet qui instituerait une précarité totale pour les salariés, et à obtenir une nouvelle forme de rupture du contrat de travail à l'amiable qui priverait les salariés d'une possibilité de recours", a-t-elle noté. Mais, à ses yeux, "le projet du Medef ne tient toujours aucun compte des propositions syndicales", rappelant que la CGT prône "un vrai droit à des mobilités positives" des salariés.

(Source : Les Echos)

Lire aussi :
Articles les plus récents :
Articles les plus anciens :

Mis à jour ( Vendredi, 23 Novembre 2007 21:23 )