Hausse de 2% des allocations chômage

Mercredi, 05 Juillet 2006 21:00
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Alors que l'Unedic devrait, selon ses dernières prévisions publiées mercredi, afficher un excédent de 245 millions d'euros en 2005, patronat et syndicats se sont mis d'accord pour augmenter de 2% les allocations chômage.

Les négociations sur une éventuelle revalorisation des allocations chômages se sont terminées mercredi soir : patronat et syndicats se sont mis d'accord pour la porter à 2%, avec effet rétroactif au 1er juillet. C'est moins que les 3,05% espérés par les syndiats, qui souhaitaient une hausse des allocations au moins égale à celle du Smic. Mais c'est un moindre mal, après l'année blanche subie en 2005.

Peu auparavant, l'Unedic avait dévoilé ses prévisions pour 2006. La France devrait compter selon elle 187.000 demandeurs d'emplois de moins d'ici la fin de l'année, date à laquelle le taux de chômage serait de 8,9%, ce qui est en soi une bonne nouvelle, mais n'efface pas le fait que les prévisions financières du régime d'assurance chômage sont moins bonnes que prévu - ce qui a pu peser sur l'issue des négociations. L'excédent affiché devrait en effet se monter finalement à 245 millions d'euros, contre 304 millions initialement prévus. Ceci lui permettrait de ramener son déficit cumulé à 13,2 milliards, contre 13,45 milliards fin 2005. Les excédents à venir pour les deux prochaines années pourraient même limiter le trou à 5,3 milliards fin 2008.

L'Unedic avait aussi confirmé l'élargissement de l'expérimentation qui consiste à faire suivre les chômeurs par des cabinets privés, et cela même si FO et la CGT dénoncent le manque d'évaluation crédible de ces dispositifs. Alors que seuls 7.000 chômeurs, majoritairement de longue durée, étaient concernés par ce système lancé en février 2005, il devraient être, à la suite de l'appel d'offres qui sera lancé mi-août, 46.000 à profiter de l'accompagnement renforcé fourni par les sociétés de placement. Il a également été décidé que la rémunération de ces dernières serait conditionné à leur réussite.

(Source : L'Express)

D'un côté, l'Unedic fait la charité aux demandeurs d'emploi. De l'autre, elle envisage de lâcher un paquet de fric pour engraisser des cabinets privés.
=> Privatisation du suivi des chômeurs, le SNU-ANPE proteste : lire en commentaire

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Mis à jour ( Mercredi, 05 Juillet 2006 21:00 )