Selon les derniers chiffres parus dans une étude officielle de la DREES (Direction de la recherche, des études, des évaluations et des statistiques), environ 786.000 personnes percevaient l'AAH fin 2004, soit une hausse de 2,6% par rapport à 2003.

Aurions-nous en France de plus en plus de personnes handicapées, ou seraient-elles plus facilement reconnues comme telles ? "La proportion d'AAH accordées est en outre plus élevée dans les départements plus âgés ou plus touchés par le chômage", dit l'étude... Et "au 31 décembre 2004, 127.000 personnes sont effectivement allocataires de l'Allocation compensatrice tierce personne (ACTP)", ajoute une étude sur l'activité des COTOREP (Commissions techniques d'orientation et de reclassement, qui statuent sur l'insertion professionnelle et sociale des personnes handicapées). Total fin décembre 2004 : 913.000 personnes "inaptes au travail" en pleine période de pénurie. Au même moment, l'ANPE recense 279.800 demandeurs d'emploi handicapés inscrits, portant leur taux de chômage à 31%.

Les minima sociaux, handicapés de tout poil : la face cachée du chômage ? Toujours à fin 2004, l'Allocation de Parent Isolé (API, versée sous conditions de ressources aux personnes assumant seules la charge d'un enfant) concernait 175.600 bénéficiaires soit +3,3% par rapport à 2003. On imagine ces femmes prisonnières de l'engrenage "pas de boulot, pas de garderie, pas de recherche d'emploi". Et cette année, le nombre de RMIstes a augmenté de 6,2% en France métropolitaine. Inévitablement, certains exclus du marché du travail ressortent dans d'autres cases.