Le congé paternité : Un indicateur d'inégalités socio-professionnelles

Mercredi, 10 Août 2016 09:07
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Le congé paternité souffle ses quinze bougies. Si sept pères sur dix y ont recours, le type de poste, la précarité du contrat de travail et le bon-vouloir de l'employeur sont encore des sources d’inégalités.

altLe congé paternité donne la possibilité aux jeunes papas de cesser leur activité professionnelle, au même titre que le congé maternité.

Sa durée est de onze jours. Dix-huit pour une naissance multiple. Tous les papas ne peuvent, dans les faits, profiter de cette avancée sociale. Au premier rang des facteurs excluant : la relative précarité du contrat de travail, le type d’emploi et… la bonne volonté de l’employeur.

Le congé paternité est donc un droit à étudier au cas par cas. Si en moyenne sept pères sur dix ont recours à ce type de congé, 95% d'entre eux le prennent en totalité. Les études montrent que le poste exercé par le père est déterminant. Dans la fonction publique, où le salaire est intégralement pris en charge, la moyenne monte à neuf papas sur 10. Dans le privé, où le salarié touche une indemnité de 83 € par jour, elle se maintient à 8 sur 10 pour les CDI. Par contre seule la moitié des précaires et des CDD font valoir ce droit.

En CDI, les pères ont recours plus facilement au congé paternité, près de 80% le font, alors que seulement un père sur deux en contrat court se permet d'utiliser ces onze jours.

La mesure, combinée au congé de naissance, apparaît cependant, au moins dans sa réalité chiffrée, comme une vraie réussite puisque 77% des papas en profitent.  

Source : France Info, mercredi 10 août


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Mis à jour ( Mercredi, 10 Août 2016 09:27 )