Cocorico ! Désormais, au yeux du monde, la France n'est plus considérée comme un vieux pays «sclérosé», au fonctionnement moribond et «trop dominé par l'Etat».

Au contraire, face à la récession, on invoque les bienfaits de ses résidus de «colbertisme» ainsi que l'efficacité de son système de protection sociale en tant qu'«amortisseur» à la crise. Angela Merkel ou Gordon Brown n'ont qu'à aller se rhabiller !

Le paradoxe, dans cette affaire, c'est que Nicolas Sarkozy soit aujourd'hui l'incarnation du «modèle français» alors qu'il est, lui aussi et toujours fondamentalement, l'un de ses détracteurs. Hors de nos frontières, il parade en prônant sa croisade contre «le laisser-faire capitaliste», mais dans l'exercice du pouvoir il continue sur sa lancée : démantèlement et privatisation rampante des services publics, assèchement de la protection sociale, politique fiscale aberrante, réformes libérales et anti-sociales «à l'anglo-saxonne»...

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