Séquestration de patrons : Quand Sarkozy légitimait le désespoir des salariés

Mercredi, 08 Avril 2009 18:01
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Dans son discours du 3 avril 2007 à Lorient, le candidat Sarkozy avait déclaré :

«Je suis donc venu parler du civisme parce qu’ici on ne demande rien d’autre que de pouvoir vivre du fruit de son travail. Ici on ne brûle pas la voiture de son voisin, ici on ne se laisse jamais aller à la violence gratuite. Chez les marins, on ne fraude pas, on ne triche pas. Ici, quand on manifeste, quand on a recours à la violence, ce n’est pas pour se distraire, ce n’est pas pour nuire à autrui, c’est parce qu’on est profondément désespéré, c’est parce qu’on n’a plus de recours et qu’on se sent condamné à la mort économique et à la mort sociale. (...) Je veux le dire ici, aucune violence n’est acceptable dans la République, mais je ne mets pas, et je ne mettrai jamais sur le même plan la colère des pêcheurs qui ne veulent pas mourir et la violence gratuite des fraudeurs et des voyous.»

«Je veux en finir avec cette politique absurde qui oblige ceux qui ne demandent qu’à travailler et à pouvoir faire vivre leurs familles en travaillant à manifester violemment pour qu’on accepte de les entendre. Quand un travailleur n’en peut plus, le rôle d’un responsable politique c’est de l'entendre, c’est de le comprendre, c’est d’engager le dialogue avec lui. Je veux en finir avec cette politique qui, oscillant entre l’abandon et le renoncement, ne peut susciter que la colère parce que le désespoir finit toujours par engendrer la colère.»

Le mois suivant, 53% des Français qui se sont déplacés aux urnes l'ont élu président.

Bien qu'ils ne soient pas pêcheurs, les salariés de Faurecia, de Scapa, de Caterpillar, de 3M ou de Sony «qui ne veulent pas mourir» sont-ils désormais à mettre dans le même sac que les fraudeurs et les voyous ?

=> A visionner sur www.intox2007.info

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Mis à jour ( Mercredi, 08 Avril 2009 18:01 )