Le DAL et les Don Quichotte condamnés : scandaleux !!!

Lundi, 24 Novembre 2008 17:10
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Ainsi va l'ère Boutin... Le tribunal de police de Paris vient de condamner l'association Droit au Logement à 12.000 € d'amende. Dans un autre jugement, le même tribunal a également condamné l'association Les Enfants de Don Quichotte à la confiscation de 198 tentes.

Le ministère public avait requis 32.000 € contre le DAL pour avoir installé, du 3 octobre au 15 décembre 2007, un campement abritant des mal-logés rue de la Banque. Le tribunal de police de Paris a condamné, ce lundi 24 novembre, l'association à 12.000 € d'amende (le prix d'une bague pour Rachida Dati ?) pour avoir, à plus de 300 reprises, commis une infraction de 4e catégorie consistant à avoir «embarrassé la voie publique en y laissant des objets», c'est à dire… des tentes. Ceux qui, faute d'un toit, n'ont plus que ces «objets» où dormir et qu'on traite moins bien que des chiens apprécieront la nuance.

«C'est la première fois que le DAL est poursuivi bien qu'il ait organisé une centaine de campements à Paris en 18 ans d'existence», a noté son porte-parole Jean-Baptiste Eyraud, rappelant que la levée du campement rue de la Banque s'était déroulée à la suite d'un accord avec le gouvernement. «Un an après, l'Etat poursuit notre association et obtient une condamnation : cette décision est inacceptable. Nous allons étudier les possibilités de recours. Si nous pouvons faire appel, nous ferons appel, s'il faut aller en cassation, nous irons en cassation», a-t-il déclaré à l'issue du jugement.

Cachez-moi ces pauvres que je ne saurais voir !

Le même tribunal a condamné Les Enfants de Don Quichotte à la confiscation de 198 tentes installées illégalement il y a un an en bord de Seine, a aussi annoncé le président de l'association Jean-Baptiste Legrand. En revanche la demande du procureur, qui avait requis une amende 1.875 €, n'a pas été suivie. Le 15 décembre 2007, Les Enfants de Don Quichotte avaient installé près de deux cents tentes pour loger des sans-abri le long du fleuve, tout près de Notre-Dame. Telles des «objets» qui nuisent à la bonne image qu'il faut donner aux touristes, celles-ci avaient été vigoureusement enlevées par les forces de l'ordre.

Un député qui commet un crime a droit à une minute de silence à l'Assemblée nationale. Les «sans» que l'on expulse manu militari ont droit à une spoliation supplémentaire. Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir… adage qui se vérifie chaque jour sous le règne de l'UMP.

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Mis à jour ( Lundi, 24 Novembre 2008 17:10 )