"La précarité du travail ne peut pas être le prix à payer pour la baisse du chômage"

Samedi, 16 Septembre 2006 20:50
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Devinez qui a dit ça hier ?
Allons... vous ne voyez pas ? Mais si : c'est Dominique Galouzeau de Villepin !


Encore une petite phrase qui tue. Le Premier ministre défendait à Oullins (Rhône) l'action de son gouvernement en matière de chômage, attribuant la baisse encourageante de ces derniers mois à sa "détermination", son "pragmatisme" et sa "volonté" de "mieux cibler les réponses"...
"Depuis plusieurs mois, à chaque fois que les chiffres du chômage sont publiés, j'entends un certain nombre d'explications", a-t-il ironisé lors d'un point-presse dans les bureaux de l'ANPE. "La baisse du chômage serait due au hasard, au mieux à l'évolution de la démographie, au pire à une augmentation des radiations", a-t-il noté avant de réfuter ces arguments. Pourtant, face à ces lyriques réfutations, voici les nôtres, bien réelles.

"Mon objectif, ce ne sont pas les chiffres. Mon objectif, c'est que la situation des Français s'améliore et qu'ils puissent toucher du doigt la baisse du chômage"... Rappelant son ambition de passer sous la barre des 2 millions de chômeurs (euh… de catégorie 1), il s'est engagé à "réduire encore le chômage structurel pour parvenir à un taux de l'ordre de 5 à 6%", à créer des parcours professionnels mieux sécurisés, et à améliorer la qualité de l'emploi. Et c'est bien évidemment ce qu'il ne fait pas en favorisant, par exemple, les rémunérations au SMIC...

Cerise sur le gâteau : "La précarité du travail ne peut pas être le prix à payer pour la baisse du chômage", a-t-il conclu. Pourtant c'est bien le contraire qui se produit, et c'est l'INSEE qui le dit.

Dominique de Villepin est le champion du cynisme pragmatique toutes catégories ! On applaudit bien fort...

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Mis à jour ( Samedi, 16 Septembre 2006 20:50 )