Jean-François Copé, 42 ans, ministre délégué au Budget et porte-parole du gouvernement, a déclaré ce matin sur RTL que l'heure "d'être en première ligne" était arrivée pour les quinquagénaires... dans la perspective de la présidentielle, bien sûr.

"C'est l'heure pour les quinquas d'être en première ligne, personne n'en doute. Ils occupent aujourd'hui les postes clés du gouvernement mais je pense qu'ils ont besoin de renforts, ils ont besoin de fantassins et ils ont même besoin de chefs de section, de commandants d'unité", a dit M. Copé lors de l'émission «Un été avant l'Elysée». "Ils ont besoin de monde pour être à leurs côtés et mener ces combats, et bien je serai forcément de ceux-là", en tant que "soldat seulement, au moins lieutenant, peut-être même capitaine, qui sait ?", a-t-il ajouté.

Nous pensons aux quinquas et autres "seniors" privés d'emploi et discriminés à cause de leur âge, une injustice illustrée par les propos de Véronica, 55 ans, dans le livre d'Alain Vincenot Quinquas : les parias de l'emploi (Belfond, 2006 - Préface de Jacques Attali…). Elle dénonce l'attitude des employeurs à l'encontre des seniors, "d'autant plus incompréhensible que la cinquantaine représente un bonus chez les PDG et les hommes politiques. Pourquoi se métamorphose-t-elle en handicap chez les salariés ?" Telle est la question.