En 2001, les discussions entre Hewlett-Packard et Compaq commençaient déjà. Le premier souhaitait en effet acquérir le second afin de devenir le numéro 1 des vendeurs de PC au monde, contre l'avis de certaines instances et même de l'un des co-fondateurs de HP, Walter Hewlett, quelque peu écarté du pouvoir... Au début de l'année suivante, ce dernier sommait les actionnaires de HP à se prononcer contre cette opération aux sommes engagées exorbitantes.
Quelques mois plus tard, la fusion entre les deux géants eut bien lieu, ce qui accoucha par une restructuration et une suppression de 15.000 emplois, prouvant la grande utilité des fusions. Ce chiffre fut d'ailleurs augmenté à 16.800 peu de temps après, du fait de la morosité du marché. En effet, financièrement, le néo-géant n'était pas en grande forme, affichant une perte nette de 2,03 milliards de dollars au troisième trimestre de cette année...
Fin mars dernier, Carly Fiorina, la présidente de HP-Compaq, aussi à l'origine de cette fusion, fut remplacée par Mark Hurd. Ce dernier était l'ancien PDG de NCR, une société aux finances plus que saines. Son arrivée fait suite au semi-désastre de cette fusion : perte rapide de la première place au profit de Dell, suppression massive d'emplois, pertes de parts de marché, chiffre d'affaires en baisse, etc...
Quelques mois à peine après son arrivée, bis repetita. Selon le Wall Street Journal, on peut s'attendre à ce que HP annonce une énième restructuration. En effet, le premier "travail" auquel doit s'atteler Mark Hurd est l'assainissement des finances de HP. Rien de mieux que quelques emplois en moins pour atteindre des résultats probants dans un laps de temps très court. On parle ainsi d'une fourchette de 5.000 à 25.000 emplois supprimés, les analystes préférant tabler sur le nombre de 15.000, soit environ 10% des employés de Hewlett-Packard. L'économie réalisée serait alors de l'ordre de 750 millions à 1,5 milliard de dollars par an.
(Source : PCINpact.com)
"On peut s'attendre au moins à 500 suppressions de postes sur les quelque 5.200 salariés de l'hexagone. Les derniers plans sociaux nous ont montré que la France était plus particulièrement touchée que les autres pays", a déclaré Laurent Viallard, délégué syndical central CGT qui travaille sur le site de Grenoble. Les chiffres précis concernant les suppressions de poste en Europe et en France devraient être connus le 8 septembre lors d'un comité central d'entreprise européen.
En mai dernier, IBM avait également annoncé une restructuration prévoyant jusqu'à 13.000 suppressions d'emploi dont une bonne partie dans sa méga-division de services informatiques. Le numéro un mondial de l'informatique avait précisé que la majorité de départs concernerait l'Europe.
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