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Accueil La revue de presse Non, le RMI et le RSA n'ont pas transformé les jeunes en assistés

Non, le RMI et le RSA n'ont pas transformé les jeunes en assistés

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Pour l'Insee, la mise en place de revenus minimum de subsistance ne les a pas désincités à travailler.

Une étude de l'Insee publiée jeudi matin tord le cou à l'un des principaux arguments des détracteurs des revenus minimum de subsistance. Non, le revenu minimum d'insertion (RMI), puis le revenu de solidarité active (RSA), n'ont pas eu d'effet désincitatif sur l'emploi des jeunes.

Le RSA a été lancé en 2009 après plusieurs années de débat autour du RMI, concernant à la fois l'efficacité du dispositif d'insertion adossé à l'allocation et l'effet de l'allocation sur l'incitation à travailler, rappelle l'Institut. En particulier, le RMI a longtemps été soupçonné de réduire l'intérêt financier à travailler, notamment dans le cas d'un emploi peu rémunéré.

Aucune rupture dans les taux d'emploi chez les jeunes diplômés

Selon l'Insee, on peut évaluer l'ampleur de la désincitation au travail en comparant le taux d'emploi des allocataires avant et après 25 ans, cet âge étant un critère d'éligibilité aux RSA/RMI. L'accès au RSA a certes été ouvert aux 18-25 ans depuis septembre 2010, mais avec des conditions très restrictives, rappelle l'Insee. Or, selon l'Institut, "aucune rupture dans les taux d'emploi à 25 ans n'est repérable pour les jeunes célibataires sans enfant ayant au moins un CAP ou un BEP. Le RMI et le RSA n'auraient donc pas d’effet désincitatif marqué sur l'emploi de ces jeunes".

Très légère rupture chez les jeunes très peu ou pas diplômés

"Une très légère rupture dans les taux d'emploi est décelable pour les jeunes les moins diplômés (ayant au mieux le brevet des collèges), mais elle n'apparaît significative que pour quelques années seulement (2004 et 2005)", poursuit l'Insee. "On peut considérer qu'entre 2004 et 2009, seuls 2% à 3,4% des jeunes allocataires du RMI de 25 ans, célibataires et sans enfants, auraient été découragés de travailler", conclut l'Institut.

Un accès au RSA particulièrement compliqué

La France se singularise au sein des pays européens par un droit d'accès tardif au revenu minimum pour les jeunes sans charge de famille : 25 ans pour le RMI puis le RSA, là où de nombreux pays européens ouvrent l'accès à un revenu minimum aux jeunes non étudiants dès 18 ans.

Depuis septembre 2010, l'accès au RSA a cependant été ouvert aux jeunes de moins de 25 ans non chargés de famille pouvant justifier d'au moins deux années d'activité salariée à temps plein au cours des trois années précédant la demande. Avec cette condition d'accès, le nombre d'allocataires reste faible : en juin 2012, moins de 9.000 allocataires bénéficiaient du RSA jeunes, dont 78% exerçaient une activité.

(Source : La Tribune)

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