Méfaits du financiarisme : une voie sans issue

Jeudi, 19 Janvier 2012 16:52
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Sur les 30 dernières années, en euros constants, le PIB et les salaires ont été majorés de 60%, le patrimoine non financier de 150% et le patrimoine financier brut de près de 330%. L’économie financière représente ainsi plus de 50 fois l’économie réelle. Une déconnexion dangereuse qui ne peut plus durer.

C'est encore ce diable d’Olivier Berruyer qui donne les clés du problème sur son site les-crises.fr : par quelque bout que vous le preniez, non, la finance internationale n'a aujourd'hui aucune chance de réchapper à la crise de la «Grande perdition». Regardez bien le graphique ci-dessous :




En rouge l’évolution de la production des richesses en France, en violet l’évolution du “patrimoine financier”. Vous avez vu le fossé ? Un abîme !

L’argent prétendument en circulation (les actifs financiers) représente plus de 23 fois la quantité disponible de richesses produites (PIB). Au niveau de la planète, le rapport est encore pire, franchissant allègrement les limites du délire !

Dans une économie saine, l’argent n’a de valeur que par les échanges de richesses qu’il permet. C’est-à-dire que la quantité d’argent en circulation doit à peu près être équivalente à la quantité de richesses produites.

Imaginez le taux de croissance qu’il faudrait pour que la petite barre rouge se hisse au niveau des actifs financiers en violet ? Ah oui, ils sont marrants ceux qui voient comme unique solution à la crise une relance de la croissance ! À ce niveau-là, ce n’est plus une relance, mais une explosion atomique qu’il faudrait !

Une bulle bien grasse

Tout ça est évidemment absurde. L’argent créé artificiellement lors de ces trente dernières années vraiment piteuses n’est que le produit obscène de la spéculation éhontée. Un jeu hautement suicidaire qui ne s’adosse à rien de concret, et danse sur un précipice de vide.

Joué par des crétins, défendu par des cornichons, gobé par des gogos (ceux qui croient encore que c’est en faisant payer la petite barre bleue riquiqui du graphique — les salaires — qu’on va combler le trou hallucinant), ce jeu imbécile ne peut évidemment avoir qu’un temps.

Voulez-vous pour finir que je vous en rajoute une couche (toujours grâce à cet animal de Berruyer) ? Regardez bien la grosse bulle bien grasse qui suit. Elle n’est pas le produit d’une imagination gauchiste enflammée, mais des doctes études du BRI et du FMI réunis :




A-t-elle besoin de commentaires, la grosse bulle ?
On sait tous ce qu’il advient des grosses bulles trop grasses, n’est-ce pas ? BOUM !

(Source : Le Yéti)

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Mis à jour ( Jeudi, 19 Janvier 2012 17:09 )