Les 2,6 milliards d'euros lâchés par Nicolas Sarkozy au bon peuple français représentent, par exemple, moins que les exonérations de cotisations sociales sur les heures supplémentaires accordées en 2008 aux employeurs (soit 2,8 milliards de manque à gagner pour la Sécu dont le déficit, à force de pillages, devrait atteindre le record de 15 milliards cette année).

2,6 milliards, c'est aussi 1 milliard de moins par rapport au coût annuel du «bouclier fiscal», ce remboursement d'impôt consenti, notamment, aux redevables de l'impôt de solidarité sur la fortune...

Ce mini «paquet social» jeté en pâture aux Français les plus exposés par la crise (en réalité, les classes moyennes modestes) n'est rien comparé aux 14 milliards annuels de la loi Tepa votée dès l'été 2007 : imaginez tout ce qu'on aurait pu avec cet argent qui continue de profiter essentiellement aux plus aisés !

Pour résumer : 2,6 milliards d’€, c'est 70 € par an et par foyer fiscal, soit moins de 6 € par mois.

De ce saupoudrage, les Smicards et les non-imposables sont les grands oubliés. Mais surtout, au lieu de prendre l'argent là où il est, Nicolas Sarkozy continue de ruiner les finances publiques et notre protection sociale.

Ce n'est donc pas pour rien si 60% des Français ne sont pas convaincus par ces mesurettes jugées inefficaces, et si 62% soutiennent ou ont de la sympathie pour la prochaine journée de mobilisation du 19 mars, que nous préparons de notre côté.